Citadel :

Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi la Citadelle, cette immense ville spatiale riche et utopique, vous semblait si réduite quand vous deviez l’arpenter ? Pourquoi vous étiez confinés à cinq petits étages ? Citadel est un DLC qui vous ouvre d’autres portes : celle de la principale attraction touristique de la ville : l’avenue Stellargent. Casino, boîte de nuit, salle d’arcade, de quoi vous détendre un peu pendant cette période de guerre si stressante… Ah, et n’oublions pas ces trois heures d’aventures inédites et bourrées d’humour !

Citadel : de quoi agrandir l’expérience.

Imaginez la Citadelle comme New York (ou tout du moins, ce que vous pouvez en voir dans les médias). Les 5 niveaux auxquels nous sommes cantonnés pendant le jeu peuvent se comparer aux quartiers riches de la Grande Pomme, comme L’Upper East Side par exemple, ressemblant étrangement aux quartiers du présidium et aux ambassades. L’avenue Stellargent est le Timesquare de la cité spatiale : lumineuse, nocturne, flashy et bruyante, elle déborde d’une magie touristique qui en met plein les yeux sans pour autant ne tromper personne. La boîte de nuit, le casino, la salle d’arcade sont tout autant de lieux où les développeurs ont pu mettre tous les trucs clignotants qu’ils voulaient !
L’appartement que l’amiral Anderson vous offre, véritable pied à terre de ce DLC, est absolument magnifique ! Digne des appartements les plus riches de la cité américaine dont nous parlions, ce petit palace est une véritable vitrine de promoteur immobilier ! Autant vous dire que je rêve d’avoir un jour un petit bijou comme celui-là… Surtout avec une vue pareille !
L’aventure proposée vous fait voyager dans de nouveaux quartiers de la Citadelle, pour notre plus grande joie puisque nous pouvons découvrir d’un peu plus près ce que nous ne pouvions qu’admirer de loin. Cependant, quelques bugs graphiques dans l’animation de certains personnages, ou pendant quelques cinématiques, voilent un petit peu ce bien beau tableau. J’ai en mémoire une espèce de facepalm avec la main à trois kilomètres de la tête, ou à un moment mon ami Garrus dont la jambe passait à travers le décor.
de plus vous retrouverez certains personnages qui vous manquaient, comme Jack par exemple, avec qui vous avez la possibilité de faire équipe quelques minutes dans la salle de simulation de combat, et même de poursuivre votre romance avec elle si vous l’aviez commencer dans Mass Effect 2

La plus belle photo de famille de ma vie.

Vous pensiez que vous ne pouviez pas être plus seul que sans vos coéquipiers, remplacés par une mafieuse biotique surpuissante ? Vous aviez TORT ! Parce qu’une certaine partie de ce DLC vous place dans une situation plus que difficile : vous êtes seul, avec si peu de munitions que vous pourriez les ranger dans votre soutien-gorge (ou autre chose si vous jouez un Shepard masculin…), contre des ennemis dont vous n’arriverez même pas à détruire le bouclier si vous jouez au niveau Démentiel, c’est un vrai challenge. Citadelle est le plus varié des DLC, celui qui offre le plus de phases différentes. La principale, c’est bien sur l’action, principalement composée de deux passages : le début de l’aventure, et la traque du grand méchant de ce scénario. Une autre passe vous emmène un moment dans un casino où vous devez non pas jouer, mais plutôt vous faire passer pour le personnage principal d’un jeu d’infiltration bien connu, ou pour le plus célèbre des tueurs à gages de l’histoire du jeu vidéo. Court-circuitage de caméra, détournement d’attention, piratage de réseau de sécurité, c’est une expérience fort peu habituelle pour un Mass Effect, et donc pas de la meilleure réalisation. Mais malgré la certaine lenteur de cette phase, il serait malvenu de ne pas en profiter !
Après l’effort, le réconfort ! Citadelle vous donne la possibilité d’approfondir le roleplay et vos relations avec les autres personnages lors d’une fête (oui oui, vous avez bien lu !), que vous allez organiser dans votre tout nouvel appartement pour offrir à vos frères et sœurs d’armes une dernière soirée de détente avant le combat de leur vie ! Discutez avec eux, regardez les construire des liens, dansez ensemble, prenez une photo de famille qui sera affichée en grand format dans votre salon…
(Gros Spoil !)
…Réveillez-vous à côté de votre amant(e), invitez Kolyat pour offrir des funérailles dignes de ce nom à Thane Krios, la nostalgie de ces moments vous serrera le cœur.

Pour le gameplay à proprement parler, il s’agit principalement de courir dans tous les coins de la maison pour parler avec tout le monde, à la manière d’un RPG pure souche.

Une sacrée dose de mélancolie.

Nous l’avons déjà bien évoqué, mais ce DLC est construit de façon à pouvoir approfondir les personnalités de l’équipage du Normandy. Mais il faut bien qu’une histoire mette en scène toute cette action, sinon quel intérêt ?

Vous avez rendez-vous avec Joker, pour aller manger des sushis. Pas vraiment un diner romantique (il est à fond sur IDA…), mais une soirée détente entre potes ça fait du bien. Sauf qu’une petite brune du nom de Brook, paniquée et totalement dépassée par les évènements, vient vous annoncer que vous êtes la cible d’un groupe de mercenaire, et que votre identité a été volée ! Mais qui a eu l’outrecuidance d’un tel affront ? Pas le temps de tergiversez, puisque ledit groupe de bandit vient saccager le restaurant, et que vous allez passer à travers un aquarium, à travers le plancher et je ne sais quoi encore pour vous retrouver seul(e), blessé(e) et trempé(e) quelques étages plus bas.

Une fois vos amis retrouvés, c’est l’heure d’enquêter, mission pour laquelle IDA est plus que douée, et vous devez infiltrer un casino dont le propriétaire semble être en contact avec le voleur d’identité.

Spoil alerte ! (oui, à nouveau…)
Les événements, les indices et les rencontres vous permettront de remonter jusqu’à la base d’opération ennemie. Prise d’assaut par l’entièreté de l’équipe (oui, ça en fait du monde ! Mais vous ne contrôlé toujours pas plus de deux coéquipiers…), cette base ne va pas faire long feu devant votre puissance (de feu, ahahah !). Ceci étant dit, vous allez quand même être pris au piège par votre nouveau Nemesis qui se trouve être… quelqu’un de très surprenant dont je ne peux vous dévoiler l’identité sous peine de vous spoiler comme jamais ! C’est un peu capillotracté, certes, mais assez surprenant et imprévisible, alors on pardonne ! Mais Sherpard n’est pas du genre à se laisser faire, et vous allez lui courir après pour mettre un terme à sa misérable carrière de bandit !
Une fois cette aventure terminée, c’est l’heure de la détente. Nous l’avons déjà dit, entre la soirée picole à l’appartement, la possibilité d’inviter quelques personnes à venir, il y a de quoi donner encore plus de richesse au jeu, même si ce n’est pas vraiment passionnant.

Notons que ce DLC met un énorme accent sur l’humour ! Répliques dignes des comédies américaines classiques, burlesques, taquineries, tout est fait pour alléger l’atmosphère et tentez de faire oublier la guerre qui gronde. Ce n’est pas mal fait, mais ça pose un petit problème : ça ne correspond parfois pas vraiment, voire pas du tout, à votre personnage. Je m’explique : j’avais une Shepard badass, une femme dure à cuire qui n’a que deux règles dans sa vie : « La mission à tout prix » (pragmatique donc), et « Mon équipage c’est ma famille. On s’en prend à eux, on s’en prend à moi ! ». Oui j’aime bien jouer le roleplay à fond, m’inventer des petits backgrounds. Autant vous dire qu’à part certain moment de tendresse avec ma belle Liara, Shepard « made in Jarps » ne savait ni sourire ni rigoler. Et là, elle blague à tout vas, charrie ses camarades, se permet des réflexions comiques dans les situations les plus critiques… Moi je rigolais un peu, mais je ne reconnaissais pas vraiment mon personnage.

Tout commence par un passage forcé à travers un aquarium. Si si, un aquarium!

Je suis sûr que vous pouvez deviner vous-même ce qu’il en est de Citadel… Mais si ! Essayez ! Votre visite de la Citadelle sera à nouveau ponctuée de vraies merveilles ! La première, « I dream of Sushi est jazzy, festive, alors que « The SilversunStrip », est aussi courte que géniale. Rapide, techno, prenante et percutante, c’est une parfaite mise en bouche pour le reste de l’aventure. Je voudrais revenir sur une musique en particulier, quitte à passer les autres sous silence. « Farewell and Into the Inevitable » est la dernière chanson du package, celle qui clôt votre aventure lors de votre retour sur le Normandy (je ne compte pas les musique du simulateur de combat). D’une beauté au moins égale à celles de la fin du jeu (« Stand Strong, Stand together » par exemple), elle accompagne une mise en scène si touchante, si difficile à supporter pour votre pauvre cœur qu’elle vous marquera pour longtemps. Oh et puis zut, je ne peux pas ne pas citer « The End of an era », que je vous conseille vraiment d’aller découvrir pour sa mélodie et sa beauté !

Sous couverture…

Sans aucun doute le plus énormes des DLC Mass Effect 3. L’aventure prend entre deux et trois heures, la fête encore une bonne heure si vous voulez parler à tout le monde, tout faire, etc. Les « missions » secondaires vous rallonge encore un peu le délai, et la visite de l’avenue Stellargent… et bien vous pouvez y allez quand vous voulez et passez autant de temps que vous voulez dans le simulateur de combat, la salle d’arcade ou le casino !

Toute une équipe pour vous protéger !

CONCLUSION

Mass Effect fut un énorme succès pour Bioware, pas étonnant qu’ils aient voulu en profiter au maximum ! Heureusement, le studio américain ne s’est pas vraiment moqué de ses fidèles puisque les DLC étudiés sont d’une qualité correcte, et très bonne pour certains, mais aussi parce qu’ils répondent aux envies et réclamations des fans ! Explications, nostalgie, un peu de fan service, un approfondissement des personnages, chaque DLC a quelque chose à nous offrir, et c’est plus qu’un simple costume alternatif ! Cependant, si on additionne les durées de jeu supplémentaires, et les prix, on passerait une trentaine d’euros pour à peine dix heures de jeu, ce qui peut en retenir plus d’un (ça reste quand même un meilleur rapport quantité/prix que les campagnes solos des Call Of) !
Je suis quelqu’un de profondément anti-DLC, je trouve que vendre un jeu en kit pour plus d’argent (c’est un cliché exagéré, mais tout de même) est plus révoltante que l’idée d’avoir un remake de Star Wars avec Justin Bieber dans le rôle de Luke. Pourtant, quand cela corrige des manques mis en lumière par des joueurs, que cela donne l’impression d’avoir été écouté en tant que joueur, je suis presque prêt à les en remercier.
C’est donc avec un grand, un immense plaisir que j’ai parcouru les DLC, et honnêtement, la version étendue m’a presque sauvé de la vie morne et sans saveur que m’aurait laissé la version incomplète