Manga/animés


Tower of God

Rédigé par AoNoShiro       dans  Manga/animés       01 Février 2014

 

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Nom de l’œuvre : Tower of God
Auteur : SIU (Slave In Utero)
Artiste : SIU
Parution : 2010
Origine : Corée du Sud
Genre : Action, Aventure, Drama, Mystère, Surnaturel, Fantaisie.
Etat : Scans : En cours ; Anim : None
Personnages Principaux : Baam / Koon / Rachel…

 

Pitch :

Dans une tour composée d’un nombre indécent d’étages – 134 pour le moment – aussi vastes qu’un continent que l’on pourrait trouver par chez nous, des dizaines de milliers (si ce n’est plus) de personnes se battent pour évoluer et gravir petit à petit les échelons les séparant du dernier étage, qui aurait la possibilité de réaliser leur vœu le plus cher…
Baam, un jeune garçon né sous terre et n’ayant connu comme seule lumière qu’une jeune fille du nom de Rachel, n’a pas ce désir et souhaite uniquement accompagner son amie dans sa quête la destinant à contempler les étoiles. L’accès à cette tour n’est autorisé que pour les “réguliers”, ce qui n’est pas le cas du jeune héros, qui y entrera par un moyen détourné pour suivre celle qui donna un sens à sa vie.

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Critique :

Comme beaucoup d’autres œuvres précédemment présentées, Tower of God commence avec un trait et une identité graphique imparfaite, on le sent et ressent en parcourant les premières pages, mais le style utilisé est enchanteur et nous transporte directement dans une dimension à part. En progressant toujours plus profondément dans l’histoire et en gravissant la tour avec nos protagonistes on ne peut que remarquer une maturation certaine qui donne un charme tout particulier à cette tour nous fera nous sentir un peu chez nous, quelque part.

Sur ce premier constat alléchant, il faut aussi évoquer tout l’éclectisme que dégage la série, dans son character design, varié et chatoyant avec une identification distincte des personnages importants. Très peu de nos intervenants se ressemblent.
Du côté des émotions, le panel est varié avec une retranscription très claire et agréable à déchiffrer…de même que les effets de lumière et d’ombre sont globalement réussis. Toute cette maîtrise artistique permet à l’auteur de s’adonner à quelques fantaisies physiques sur nos compagnons de fortune (ou d’infortune, au choix), notamment sur les traits principaux qui nous plongeront dans un univers fantastique à n’en point douter, quelques frasques vestimentaires, des fringues un peu flashy seront également au rendez-vous.
Les grosses imperfections sont peu nombreuses, le plaisir visuel est bien présent. Le mot a déjà été utilisé mais il représente un état des lieux fidèle de cet ouvrage : éclectisme.

L’histoire peut sembler, de prime abord, relativement superficielle, un garçon voulant suivre une fille qui a changé sa vie, d’accord, on en conviendra sur le caractère relativement conventionnel de la chose. Mais gare à celui qui s’arrêtera uniquement sur cette attaque pauvrement formelle, car la trame se complexifie très rapidement et une profondeur plus que surprenante se dévoile petit à petit. Toujours avec cette Rachel en tâche de fond (c’est le cas de le dire), la Tour prendra une importance qui tournera à une obsession que l’on ne comprendra pas forcément dès le début, mais qui donnera un élan définitif à un univers aussi mystérieux que captivant.
Et si la petite tâche de fond est la première motivation du jeune et brave Baam, il rencontrera très rapidement une peuplade aussi diverse que variée, attachante et qui donnera du cachet à un mélange déjà bien savoureux.

Du combat, auquel s’ajoute bien vite des notions de magie. Des intrigues travaillées qui nous forcent à réfléchir. De la rigolade spontanée, qui laisse place à une cruauté brute tout aussi promptement…Voici quelques exemples de ce que peut nous proposer Tower of God. Et si cela peut sembler accrocheur, SIU de son surnom, nous abreuve de twists cohérents qui vont sans cesse relancer une histoire qui ne reprendra jamais son souffle. Souffle qu’il faudra garder très longtemps par ailleurs, car le récit ne voit pour le moment pas de fin et c’est bien heureux que le lecteur aura du mal à l’envisager ou à la demander, c’est dire tout le potentiel qui dégage ce webtoon.

Pour ne pas trop en dire et laisser une grande part de surprise, qui sera bienvenue, on en restera là du côté des mésaventures, un tableau brossé sommairement ici paraît des plus judicieux pour profiter pleinement de ce petit bijou dessiné.

Côté casting, du monde se bouscule au portillon. Mais l’avantage ici, est que cette impression de masse n’est pas le problème qu’elle pourrait imposer dans d’autres productions, l’ambiance et l’univers s’y prêtent très bien et la réalisation graphique de notre esclave in utéro lessive les confusions. Alligator, femme lézard, jeune garçon aux cheveux bleus…Se tromper se révèle assez ardu finalement. Là où la performance scénaristique s’avère plus qu’appréciable, c’est que chaque personnage joue un rôle intéressant dans le déroulé des chapitres. Chaque ajout est mûrement pensé, à l’image d’une partie d’échecs, les pions sont déplacés avec une réflexion minutieuse, ce qui donne une crédibilité rare aux différents héros.

D’un point de vue purement relationnel, il y aura de tout, du petit chouchou à la tête à baffes en passant par le personnage qui transpire la classe par tous les pores de la peau, le faux-cul, le comique de service, le mec un peu inutile mais attachant… Et les relations entre les autorités vénérables qui agissent sur ces planches griffonnées, ont un intérêt évident car elles sont complexes. Allant de l’amitié à l’admiration, trahison… Amour, gloire et beauté peut se rhabiller en comparaison.

Vous l’aurez sans doute compris, on est loin de la candeur d’un Assassination Classroom. Ainsi quelques notions latentes, dorment dans les profondeurs de notre patient d’un jour, comme la Tour du Dieu, représentation métaphorique d’une échelle sociale qui monte les hommes les uns contre les autres, dans le simple but de grimper toujours plus haut, détenir toujours plus de pouvoir et d’influence, car si cela n’a pas encore été évoqué, l’étage auquel on accède donne une idée de la puissance d’une personne dans Tower of God, il est donc aisé de faire une comparaison entre ces deux aspects.
Les relations chaotiques entre différents personnages mettent en exergue l’erreur dans laquelle s’enferment certaines personnes dans leurs convictions sociales. Recevoir un coup de poignard dans le dos, au sens propre comme au sens figuré, ne jamais trop croire en quelqu’un, de surcroît dans un système concurrentiel, telle est la morale de Tower of God.
Encore une fois, loin d’avoir livré toute sa quintessence, il sera très intéressant de suivre la tournure que prendra l’histoire, quel axe décidera de choisir l’auteur.

Loin d’être creux sur le fond comme sur la forme, Tower of God est un manhwa très complet et d’une complexité gratifiante pour le lecteur exigeant. Souvent sérieux, parfois moins, la variété que met en avant l’auteur est à saluer doublement car la prise de risque n’entache aucunement la solidité globale de l’ouvrage.
Reflet certes disproportionné de notre société – quoique – on retrouve des notions importantes sur lesquelles on pourrait probablement philosopher des heures durant… Cette tour infernale nous réservera bien des surprises dans le futur, autant qu’elle en propose déjà, espérons-le, mais on tient ici une petite perle qui se lit et se relit avec une facilité déconcertante et on en redemande !

Ao Seal of Quality !

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A propos de l'auteur :

AoNoShiro

Rédacteur actu', je commets des tests et donne parfois mes impressions sur des jeux ou mangas. L'Incarnation du skill.

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