Descriptif :
Avant tout, je tiens à dire que ce test est réalisé en prenant en compte toutes les modifications apportées par le DLC Disharmony.
Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il apporte ce qu’il manquait et retravaille certains points. Non pas que le jeu avant ai été bâclé, mais les ajouts sont tellement intéressant, que jouer sans n’est plus possible. Et pour 10€ de plus, vous n’aurez pas juste un gadget et 3 cartes mais bien un jeu retravaillé selon les souhaits de la communauté (oui oui, la boîte qui fait le réalise est à notre écoute et demande ce que les joueurs souhaitent voir intégrer)

Endless Space, premier jeu du petit studio français Amplitude Studios, est donc un jeu 4X comme Civilization, Sins of Solar Empire ou encore Age of Empire. Pour ceux qui n’aurait pas suivit, 4X représente les différentes étapes qui se déroulent lors d’une partie, à savoir eXploration, eXpansion, eXploitation et eXtermination. D’ailleurs il se rapproche plus de Civilization pour ce qui est du gameplay mais nous y reviendront.

Bon, y’en a pour un moment de faire le tour !

 
 
Graphismes:

Bon, avec l’évolution des machines et de la technologie, les graphismes nous bluffent de plus en plus. Et pour certains, s’en est même devenu un point crucial pour les jeux. Bon, un Crysis avec des graphismes à la Doom mais le même gameplay n’aurait sans doute pas attirer autant de monde. Mais pour un jeu de stratégie / gestion les graphismes ne sont pas non plus primordiaux. Je veux dire, Age of Empire 2 reste un très bon jeu malgré des graphismes repoussant les jeunes gamers de nos jours.

Enfin, tout ça pour dire que Endless Space possède des graphismes magnifiques. De la vue d’ensemble de la galaxie, en mouvement et vivante aux vues rapprochées des planètes en rotation en passant par les animations et l’esthétique globale des vaisseaux, tous vous en met plein les yeux. Même l’interface, qui peut faire vide et froid au premier abord colle parfaitement à l’ambiance et se prend rapidement en main. Et le mieux est que l’on peut pousser
assez aisément les graphismes au maximum. Attention toutefois, les batailles consomment un peu de ressources, mais vu que l’on est pas obligé de les visionner… Mais ça serait se passer de quelques choses, vu leur réalisation.

Elle est pas jolie cette petite planète ?

 
Jouabilité/Gameplay :

Haaaa ! La partie que j’attendais ! Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il y a TELLEMENT à dire que je ne sais même pas si je pourrai tout caser ici. Bon aller je me lance et je vais essayer de faire concis et surtout de pas partir dans tous les sens !

Bon, il faut bien commencer par quelque part et ce sera par les factions. Au nombre de 10 aujourd’hui, vous ne verrez aucune ressemblance entre elles que ce soit du côté du background que du gameplay. Elle se joue toutes différemment : Amoeba, Automatons, Cravers, Harmony, Hissho, Horatio, Pilgrims, Sheredyn, Sophons, Sowers, United Empire et Vaulters. A noter que chaque race a des traits de caractéristiques leur donnant divers bonus / malus, il vous est possible de concevoir votre propre race. A vous alors de répartir les points à votre disposition pour l’équilibrer (ou pas, rien ne vous empêche de prendre que des malus pour le challenge)

Vous avez choisi votre faction et réglé les différents paramètres de la partie (le type de victoire, taille globale, nombre d’adversaires etc…) et maintenant c’est parti ! Vous voila sur votre planète mère, dans votre système solaire avec un vaisseau de colonisation, un d’exploration et… c’est tout. Je vais vous détailler un peu tous ça, rassurez vous.
Vous avez 4 ressources importantes : la nourriture, l’industrie, la science et la brume. La première permet de faire prospérer et grandir votre population. La deuxième permet la construction d’infrastructures et de vaisseaux. Plus vous en produisez, plus les constructions seront rapide. La science permet de développer… De nouvelles technologies ! Et je peux vous dire que l’arbre de recherche est plutôt… Vaste. Enfin, la brume représente la monnaie qui permet d’acheter instantanément des bâtiments ou vaisseaux, d’engager des héros, de payer des tribus, faire du commerce etc… De l’argent quoi !

Note : ça semble être beaucoup mais je vais vous dire quelque chose : c’est du tour par tour. Donc si vous voulez prendre une heure pour savoir quoi faire, vous pouvez. Enfin sauf en multi, vous allez vous faire haïr sinon !

Vous avez envoyé votre vaisseau d’exploration en promenade, choisi vers quel axe vous développer et commencer même par coloniser d’autres planètes de votre système. Et puis vous trouvez un système plutôt intéressant, vous envoyez votre vaisseau de colonisation et vous continuez à vous étendre. Mais rassurez vous, tôt ou tard, vous tomberez sur une race inconnue qui vous voudra peut être du mal. Et si la diplomatie ne marche pas, il faudra développer une petite flotte. Ou une armada. Et c’est la un des gros points forts du jeu : vous pouvez concevoir vos propres vaisseaux. Vous choisissez un chassie, la quantité de lasers / canons / missiles. Les différents bouclier / blindage / canon flak. A vous de voir si vous voulez un porte-vaisseaux avec des chasseurs / bombardiers, un tank qui encaisse pendant que des petits vaisseaux canardent l’ennemi. A savoir que l’ennemi développera des vaisseaux qui s’opposeront aux vôtres. Vous jouez qu’avec du laser ? Attendez vous a voir des vaisseaux bardés de boucliers ! A savoir que les combats se déroulent en 3 phases : longues, moyennes et courtes portées, où chaque arme se révèle plus ou moins efficace.

N’ayez pas peur, ça se prend vite en main.

 
Vous avez découvert tout votre terrain de jeu, maintenant il ne reste plus qu’à choisir la victoire que vous voulez. Militaire en anéantissant tout le monde, diplomatique en accumulant des votes pour vous, scientifique en complétant la recherche ultime, culturelle en englobant 50% de l’univers ou au temps. Celui qui a le plus grand nombre de points à la fin gagne, tout simplement.

 
 
Scénario :

Chaque faction a sa propre petite histoire et ses ambitions. Mais l’univers lui même est riche et le background stable et permet beaucoup de possibilités scénaristiques.
Les Endless, race ancienne supérieure avait atteint un niveau de technologie incroyable. Ils avaient réussi à percer les mystères du temps et de l’espace mais aussi de la vie et de tout ce qui nous entoure. Malheureusement, ils ne furent pas capable de voir leur propre tragédie et ce qui causerait leur extinction. Dès lors, ils laissèrent une multitude de reliques et merveilles que les factions actuelles tentent de comprendre et d’exploiter.

Je vais vous faire un petit résumé de la philosophie de chaque faction. Enfin petit…. Autant que possible quoi !

– L’United Empire : des humains comme on en croise souvent dans la SF; xénophobe, colonialiste, ils feront tous pour assoir leur puissance. Bien que la planète mère soit une monarchie centralisé, les diverses colonies, elles, sont sous l’autorité de grandes puissances et sociétés.

– Les Sophons : petits extraterrestres gris aux yeux bleus, ils ne sont motivés que par la connaissance et la soif d’apprendre. Ils arpentent donc la galaxie en quête de nouveautés. Ils ne voient pas la guerre d’un bon œil, puisque néfaste pour leurs avancées. Néanmoins, leur technologies de pointes les rendent redoutables.

– Les Hisshos : peuple moderne et cultivé, ils ont une base d’ADN aviaire. Oui, oui, ce sont en quelque sorte de gros oiseaux humanoïdes. Leur style vestimentaire et architectural fait très pensé au Japon médiéval. Cependant, ils sont bien plus violent et leur histoire est chargé de haine, d’ambition et de vengeance.

– Les Amoebas : d’origine aquatique, ils ressemblent aux Metroids de Nintendo (pour les connaisseurs). En revanche, il s’agit sans doute de l’espèce la plus cultivé et pacifique qui soit. Ils recherchent avant tout la connaissance et les rencontrent et leur fragilité physique n’en font pas de bons guerriers. Ils préfèrent la diplomatie et le commerce.

– Les Automatons (mes chouchous !) : a l’origine, ils ont été conçus par les Rayens, un peuple ayant tellement exploité leur planète qu’ils en étaient mourant, au bord de l’extinction. Ils créèrent alors les Automatons, des créatures aux mécanismes d’horlogeries, avant de disparaître. Puis un vaisseau Endless chargé de Brume s’écrasa sur leur planète et leur permis de développer la conscience du soi. Ils entreprirent alors leur voyage vers les étoiles pour continuer à s’approvisionner en Brume tout en permettant à leur planète de se reconstruire. Ils sont très proche de la nature et très pacifique. Cependant, ils n’hésiteront pas a anéantir toutes personnes se mettant sur leur chemin.

– Les Sheredyns : à la base, il ne s’agit que d’une section militaire de l’United Empire. Mais les nombreux voyages la fit devenir une société secrète n’admettant que l’élite parmi l’élite.

– Les Cravers : créé par les Endless à partir d’une vie humanoïde, cette race est un fléau pour l’univers. Ils se déplacent de monde en monde pour les consommer, les dévaster avant de passer au suivant. Ils ne connaissent ni diplomatie, ni commerce.

– Les Horatios : Horatio était un multimilliardaire aussi fou que riche. Il voulait avoir son propre amas d’étoiles pour lui. Lors d’un voyage, il tomba sur les restes d’un labo de clonage Endless. Il entreprit donc de se cloner afin de se faire tout un peuple et d’esclave. Puis il tourna la tête vers les étoiles…

– Les Sowers : les fermiers de l’espace ! Non sans rire. Conçu par la race virtuelle des Endless (ba oui, être physique c’est bien, mais être virtuel c’est mieux ! Comment ça, c’est pas clair ?), ils n’ont qu’un seul but : préparer les planètes pour le possible retour des Endless. Ils ne s’arrêtent pas et ne font attention qu’à une chose leur travaille, qu’importe ce qui les entoure.

– Les Pilgrims : scientifiques appartenant à l’United Empire, ils finirent par se lasser de celui ci et s’installèrent en marge de l’univers connu et devinrent une entité à part grâce aux Sophons. Au gré de leur voyage, ils tombèrent sur des ruines Endless et petit à petit, leur vouèrent un culte. Depuis, ils cherchent la planète natale de leurs dieux.

– L’Harmonie : faction de cailloux, elle est nait de la puissance du Big Bang. De par leur nature minérale, ils sont en relation étroites avec les planètes et les énergies de l’univers. Leurs alliés n’ont rien à craindre mais leurs ennemis se rendront compte bien vite qu’ils sont difficile à déloger.

– Les Vaulters : peuple toujours en mouvement, ils n’ont jamais réussi à s’installer, ou alors pas suffisamment longtemps pour qualifier leur planète de foyer. Connus pour être des vagabonds, ils ont sur évoluer et se renforcer, surtout au niveau de l’armement. Chose particulière dans leur hiérarchie : seules les femmes héritent des postes de commandements.

Pour l’instant, il reste encore beaucoup de marge et d’opportunité pour développer des histoires et des mondes voire des pans complets de galaxies. Un peu comme l’univers de Star Wars. Les développeurs travaillent d’ailleurs sur deux jeux dont je vous parlerai sans doute plus tard.

Les Pilgrims en pleine action, ça en jette !

 
 
Bande son :

En fouillant tous les adjectifs que l’on peut utiliser pour la musique, je n’en ai trouvé qu’un seul : magique. Très calme et posé, elle vous berce et vous enveloppe dans un espèce de cocon qui fait que vous ne pouvez décrocher. Elles sont entrainantes mais pas parce qu’elles sont énergiques mais plutôt calme. Elles coulent tranquillement, comme une rivière et on se laisse aller avec elles. En même temps, les notes tirées et maintenues et les quelques aiguës qu’il y a font penser à l’immensité de l’univers ainsi qu’aux étoiles.
La musique lors des batailles, quant à elle, est plus soutenu, presque épique par moment.

 
 
Durée de vie :

Si on prend en compte la durée qui se compte en heure (comme Civilization) pour une partie standard, que chaque univers, chaque système solaire est généré aléatoirement en début de partie et qu’en plus, il y a la possibilité de créer ses propres factions et un mode multijoueurs… Je dirai qu’on en aura largement pour son argent en terme d’heures de jeu.

En revanche, l’apprentissage sera long, très long car le semblant de tutoriel que l’on a nous explique les bases de l’interface, les ressources et quelques mécaniques de jeu. Il faudra apprendre à la dure, comment se comporter, réagir à tel évènement et savoir quand coloniser une nouvelle planète. Car si vous vous y prenez trop tôt, votre peuple sera mécontent et donc produira moins. Si vous le faites trop tard, les dégâts seront moindre mais vous aurez perdu du temps face à vos adversaires.

 
 
Conclusion : Un jeu riche, toujours mis à jour par un petit studio prometteur aux idées riches, leurs jeux à venir annonçant eux aussi du bon. Bien que, comme je le disais, la courbe d’apprentissage se révèle raide, on prend énormément de plaisir à chaque partie, a évoluer, essayer de nouvelles stratégies, répondre aux nouvelles menaces ennemis. Malgré un gameplay connu et peu innovant (hormis pour les phases de batailles), celui ci tient largement la route et colle parfaitement à ce style de jeu. Il est dur et long d’en faire le tour mais une fois les mécaniques complètement saisies, c’est du pur bonheur. Mention spécial à la musique, qui me charme à chaque fois et à toutes les touches d’humour cachées ici et la (notamment dans les différents niveaux de difficultés).