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Code Geass : Lelouch of the Rebellion

Rédigé par AoNoShiro       dans  Manga/animés       06 Février 2014

 

Code Geass-jaquette
Nom de l’œuvre : Code Geass
Réalisateur : Goro Taniguchi
Scénariste : Ichiro Okouchi
Diffusion : 5 Octobre 2006
Origine : Japon
Genre : Action, Drama, Mécha, Sci-Fi, Aventure.
Etat : Scans : En cours ; Anim : 2 saisons terminées
Personnages Principaux : Lelouch / Suzaku / C.C / Karen (Kallen)

 

Pitch :

Dans sa quête de toute-puissance, l’empire Britannia déclare la guerre au Japon et s’impose avec l’arrivée des Knightmares, des guerriers méchas qui confèreront au belligérant un avantage décisif.
Dès lors, le Japon perdit son identité et se vit renommé en “Zone 11”, ainsi que ses habitants qui devinrent les “elevens”. Lelouch, un jeune garçon qui assista impuissant à cette folie destructrice, se jura d’anéantir pour de bon les Britanniques…
L’action se déroule sept années après ce prologue où le jeune homme, désormais lycéen, découvre l’existence d’un réseau de résistants japonais luttant contre l’oppression du régime en place. Utilisant cette opportunité unique de nuire à la tyrannie actuelle, il va redoubler d’ingéniosité et de ruse afin de parvenir à ses fins…

Code Geass-1

Critique :

Dans le vaste écosystème de la japanimation, on se retrouve ici avec un anime qui aura donné naissance à une production manuscrite, chose peu conventionnelle a priori. Si nous nous pencherons dans un premier temps sur la partie animation qui est bien sûr la plus intéressante, il est bon de noter que la série scan est plutôt mauvaise, confuse, nous y reviendrons après.

Sur le plan technique on retrouve des dessins alliant old-school et modernité, notamment sur le design des personnages. Atypique sur les visages par exemple, les formes, les couleurs et les émotions seront des notions sur lesquelles les artistes se sont amusés, créant ainsi un univers particulier et réussit. Pourtant, le postulat de base de l’œuvre mêlant technologie et monarchie rétrograde – de notre point de vue – aurait pu poser quelques problèmes notamment sur la cohérence vestimentaire des personnages. Il n’en est rien et on retrouve avec un délice certain ce mix sorti d’un autre monde. Toutefois, pour en revenir aux différents protagonistes, on regrettera probablement cette singularité faciale qui se retrouvera sur toutes les têtes, faisant les faciès se ressembler de temps à autres, au détour d’une animation un peu hasardeuse.
Pour le reste, les émotions sont retranscrites avec une clarté surprenante, malgré le constat précédent, et le travail sur les yeux recèle à lui seul une part de réussite sympathique.

Du côté de l’animation, car c’est un aspect qui nous intéresse fortement après tout, on retrouve de la fluidité et de la qualité, ingrédients essentiels d’un manga d’action. Certaines situations paraîtront légèrement confuses, mais on boudera rarement notre plaisir. Les effets visuels sont légion, justifiés, bien sûr, par les combats de méchas donnant ainsi rendu global est très satisfaisant mais pêchant tout de même sur la réalisation des personnages qui pourra déplaire.

La bande-son est excellente pour ne pas dire somptueuse, collant parfaitement à l’ambiance générale. Soulignant la nostalgie, s’adaptant aux séquences émotions, répondant aux scènes épiques, les différents thèmes remplissent leur office avec brio et on se surprendra à garder quelques musiques gravées dans notre mémoire. Si ça n’est pas une preuve que l’objectif premier a été rempli…

L’emballage s’avère donc de très bonne facture, mais ne définit pas automatiquement la qualité intrinsèque de l’ouvrage. Or, ici, le visuel est à l’image d’un arbre qui cache une forêt. L’ensemble – de la réalisation en passant par le scénario – est très solide et l’histoire très prenante, un peu comme si l’on se plongeait pour la première fois dans Death Note.
On se retrouvera dans des situations relativement complexes avec un Lelouch en tête d’affiche. Il arrivera cependant à démontrer avec une maestria d’un autre monde que la stratégie est une arme subtile et dangereusement efficace qu’il ne faut pas sous-estimer. Garry Kasparov n’a qu’à bien se tenir…
Cette comparaison n’est d’ailleurs pas fortuite, notre héros est également un joueur d’échecs fort talentueux, preuve irréfutable d’un don pour la machination…

Loin d’être lisse, l’univers arrive à nous happer magistralement dans ce Japon à genoux. On s’immergera probablement mieux grâce à la proximité géographique de Code Geass avec notre monde, mais l’association s’arrête là. L’avance technologique arguée constitue la frontière visible d’un monde torturé par la domination Britannique. Cet empire induit un paradoxe intéressant vis-à-vis de notre ère. L’avance technique entre en collision avec le fonctionnement archaïque – d’une vision terrienne – de ce système simili féodal.
On percevra donc tout logiquement des intrigues et luttes de pouvoir sur fond de succession, différends territoriaux, rivalité fraternelle… Tout est bon pour justifier le début d’un conflit, à l’image de faits historiques réels.
L’amour et l’amitié sont des variables très présentes dans Code Geass, mais l’ambivalence de la personnalité de Lelouch va donner une dimension toute autre à ces aspects, apportant ainsi une profondeur surprenante et terriblement frustrante à la fois. On assiste en connaissance de cause à un drame à grande échelle dont le scénariste œuvre en maître de cérémonie impitoyable.

Le scénario subira donc de multiples twists stupéfiant, pour ne pas dire remarquables, qui laisseront souvent le spectateur dans un état de choc. Contrairement à d’autres séries, le plot armor (armure scénaristique) n’agit que peu, et le final de la saison 2 en est le point d’orgue.
Un esprit critique, s’il en faut, déplorera quelques lourdeurs ici et là dans l’histoire. Les plus perspicaces – ou retors, au choix – discerneront probablement la tournure que peuvent prendre les évènements, mais globalement, le fil rouge est cohérent, sauf peut-être du côté du pouvoir (le Geass), dont l’arc est un peu bâclé…

Les crédits de la série se porteront tous naturellement sur les personnages, avec un Lelouch en guest star portant la double casquette de Zero, incarnant ainsi cette ambivalence évoquée un peu plus haut. En dépit de son nom, ce héros-qui-est-en-fait-un-anti-héros dégouline d’une classe insolente, sans pour autant se défaire de ses faiblesses ou de ses incertitudes. On découvrira donc sous cette carapace de meneur d’hommes implacable, un jeune homme en proie à des démons qui ne cesseront de grandir au fil du récit. Ce qui ne nous empêchera pas de le haïr par moments.
Les personnages annexes, du reste, ne fréquentent pas le trottoir, on en vient même à se dire qu’on arrive à tous les apprécier pour une raison ou une autre. Seul l’empereur britannique saura se faire détester, pour une logique aussi évidente que futile aux yeux du spectateur…
Ichiro Okouchi nous remettra souvent en mémoire qu’il engage Lelouch dans un exercice d’équilibriste périlleux, mais le résultat est simplement à la hauteur des enjeux.

Souffrant d’un chara-design atypique, Code Geass a su se faire une place parmi les grands de ce monde avec une réalisation, somme toute, de très haute volée (si on laisse ce dernier point sur la touche), et une histoire qui ferait pâlir de jalousie certaines œuvres du Weekly Jump. En cela on aurait tort de passer à côté de ce diamant brut.

Code Geass-1

Le point scan :

Cette version se révèle confuse car divisée en quatre productions distinctes (Lelouch of the Rebellion, Nightmare of Nunally, Suzaku of the Counterattack, Shikkoku ne Renya). De surcroît, on retrouve des différences majeures par rapport à l’histoire originale de l’anime qui, rappelons-le, constitue la storyline originale. Ces altérités se retrouvent dès les premières pages et brisent le mythe qu’a instauré la série de base.
Le seul bon point attribuable est le dessin qui est visuellement doux et agréable, mais l’intérêt est ici anecdotique. A éviter.

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A propos de l'auteur :

AoNoShiro

Rédacteur actu', je commets des tests et donne parfois mes impressions sur des jeux ou mangas. L'Incarnation du skill.

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