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Torchlight II

Rédigé par Jarps       dans  Tests détaillés       29 Janvier 2014

 
test-de-torchlight2Descriptif :

Il y a, dans chaque bon jeu, un petit quelque chose de jouissif. Un scénario pour certain, une musique magique, des filles sexy pour d’autres (parfois au grand damne de ces demoiselles gameuses), le plaisir de jouer entre amis, la découverte d’un univers sans pareil, ou tout simplement le plaisir sadique de massacrer des monstres à la chaîne. Et puis il y a les jeux, les très bons jeux, qui cumulent tout ça. Torchlight 2, est de ceux-là. Bon, c’est évident, à chaque genre ses fans, il y a toujours des gens pour détester les jeux les mieux notés, d’autre pour adorer les moins réussis, les goûts et les couleurs sont tous dans la nature. Il est important de ne pas l’oublier, on ne le répète jamais assez. Torchlight II est fait pour ceux qui aiment la répétitivité, le farming, la recherche du loot parfait, et la tension qui jamais ne faibli.
Ceux qui aiment faire un carnage au milieu de hordes de monstres et autres aberrations seront donc servis. Après tout, c’est bien là le but du Hack’n’Slash. On ne se penche pas sur un diablo-like pour conter fleurette aux jeunes jouvencelles. On veut du monstre, du sang, des explosions dans tous les cons. On cherche à perdre la tête au milieu de la meute pour taper à droite et à gauche et s’en sortir en buvant de la potion à outrance. On espère toujours retrouver, une fois la poussière retombée et le sang essuyé sur notre visage, ce petit objet, posé la sur le sol, de cette couleur orange des objets épiques. Torchlight 2 nous offre tout cela, d’une façon magistrale.

L’œuvre de sorti tout droit du studio Runic Games jouit par ailleurs d’une communauté impressionnante, alimentée par la possibilité de moding, à la manière d’un Elder Scrolls. Des potions pour réinitialiser vos statistiques, des nouvelles armes, de nouvelles classes, il y a là de quoi rendre cette belle expérience encore plus grande ! Petit avertissement cependant : tout est en anglais. Les non-anglophones en seront un petit peu embêtés pour jouer ou installer des mods.

 

Feu à volonté !

Feu à volonté !


 
 
folder_bookmarkGraphismes:

Commençons un petit mot sur les graphismes. On peut facilement se dire « Mon dieu quelle horreur ! Mon personnage a un polygone en guise de visage ! ». Il est vrai que le parti pris d’un style cartoonesque peut surprendre à première vue. Pourtant il y a un petit quelque chose, quelque part, qui nous dit que tout n’est pas si simple. Lorsqu’on choisit notre animal de compagnie (sur lequel nous reviendrons plus tard), on voit bien qu’ils ne sont pas ratés, loin de là ! Et puis les murs de la maison, juste derrière notre personnage en création, n’ont pas vraiment l’air d’avoir été fait par un débutant.

Une fois la surprise passée, la partie commence et là, le détail et la beauté des décors, le travail sur les monstres et la fluidité des animations nous font vite revenir sur notre jugement premier, sans se départir du style cartoon. Notre héros rejoint les plaines à grandes enjambées, gracieuses ou puissantes selon votre personnage, et là vue de ¾ aérienne efface les angles étranges de son visage. Les premiers monstres ne sont pas fabuleux, c’est la même chose que d’habitude : des loups, des petites bébêtes pas bien méchantes, mais plus on avance en niveaux, plus le scénario s’écoule, tel un long fleuve plus tumultueux que tranquille, et plus ces adversaires se font imposants, terrifiants et recherchés. On a même des nains zombies, si c’est pas beau ça ?

Le style de dessin est certes un peu particulier, les texture sont assez proches de la perfection, tout en respectant le choix cartoon des créateurs, mais c’est plus que ça. Les gros trucs dégueulasses sont vraiment dégueulasses, les loups garous ont vraiment cet air bestial et carnivore, et cerise sur le gâteau, ce petit genre steampunk qui s’infiltre sournoisement dans la technologie est parfaitement jouissif. Le plus important, le plus réussi, c’est que chaque élément du jeu est réalisé d’une façon à renvoyer l’image qu’il est sensée renvoyer : la sauvagerie, la sécheresse du désert ou encore l’ambiance étouffante de cette forêt tropicale.

 

Pardon, mais pourriez-vous m'indiquer le Skyrim le plus proche s'il vous plaît ?

Pardon, mais pourriez-vous m’indiquer le Skyrim le plus proche s’il vous plaît ?


 
 
folder_bookmarkJouabilité/Gameplay :

On sait que le gameplay d’un hack’n’slash type Diablo II est classique : son clic gauche pour l’attaque, le clic droit pour son sort habituel, et la petite touche indispensable pour descendre de la potion comme un viking descend sa bière. Torchlight II ne fait pas exception à la règle. D’un point du vue du gameplay général, il n’y a pas beaucoup de différence entre jouer à ce jeu et à Diablo III ou Titan Quest.

Petite remarque négative (la première d’ailleurs, comme quoi il n’y en a pas tant que ça !), c’est le nombre de sort et leur répartition. Pour une classe comme le Outlander, il y a trois arbres de compétences. Dans chaque arbre, il y a entre cinq et dix sorts différents disponibles, et trois sorts passifs, dans lequel vous placer vos points à chaque niveau. Chaque sort a quinze niveaux, avec une nouvelle amélioration tous les cinq niveaux (plus longue portée, plus de dégâts, bonus de poison, etc.). On penserait que cela nous forcerais à faire nos choix, à prendre un arbre plus qu’un autre et à se focaliser sur un sort plutôt qu’un autre. Mais vous ne pouvez pas placer ces points à n’importe quel moment ! Par exemple, pour obtenir le premier sort au niveau 11 (donc même pas le maximum !) il faut que votre personnage soit niveau 49 (sachant que le boss final est au niveau 50). Vous êtes donc en quelques sortes obligé de prendre plus de sorts que nécessaire, et on a donc un peu l’impression de gâcher certains points de compétence. De plus, les sorts supplémentaires que l’on peut droper et apprendre, au nombre de quatre maximum, perdent énormément d’intérêt. Ils pourraient ne pas être là que cela ne changerait rien.

Ceci étant dit, les sorts en question rendent le gameplay particulièrement intéressant dans certains cas. Le tir réfléchissant, transperçant les ennemis puis rebondissant sur les murs sont d’un intérêt stratégique particulier, le dash permet de se sortir d’une meute de monstre trop dense, les tornades permettent de faire le ménage avant de se jeter dans la mélée. En d’autres termes, les compétences ont été pensées de façon à rendre les combats stratégiques, à utiliser un petit peu sa tête avant de tout détruire autour de nous. Et ça, ça rend l’expérience du hack’n’slash encore plus addictive qu’elle ne pouvait déjà l’être !
Le reste du gameplay est classique, le système de loot comme partout ailleurs, avec ses possibilités d’améliorations, les armes ont leur caractéristiques de vitesse et de puissance, les caractéristiques (Force, Dextérité, Focus et Vitalité) augmentant votre vie, vos critiques et vos dégâts en fonctions des points que vous y attribuer après chaque niveau. Les quatre classes ne sont pas plus originales : Outlander (équivalent du tireur d’élite), le berseker, l’embermage et l’ingénieur. Seul manque le nécromancien.
Simple mais efficace, tel un rasoir Ockham, le gameplay est bien étudié de manière à apporter autant de plaisir que possible, sans réduire la difficulté, et en ajoutant une petite touche personnelle.

Un petit retour sur la bébête, comme on en avait parlé juste avant. La bébête, c’est votre animal de compagnie. Dans le premier épisode, vous aviez le choix entre un chaton (un lynx, en réalité), et un toutou (un loup quoi). Dans ce deuxième opus, le choix est un peu plus large. Beaucoup plus large. Il y a même de quoi rigoler un bon coup : il y a toujours le choix de l’animal badass, le félin ou le canidé, ou encore l’aigle, mais aussi des bestioles bien plus folkloriques : un alpaga, un furet, une loutre, un chupacabra (ou quelque chose s’y rapprochant), un main (oui, une main, comme dans la famille Adams, sauf que celle-ci à des cornes en plus), et pour finir, mon préféré : le Panda! Un motherf**king panda! Enfin tout ça c’est bien beau, mais à quoi ça sert? L’animal est un réel atout pour le gameplay : il peut vous servir de tank (j’avais quand même un aigle avec neuf fois plus de PV que moi ! ), infliger de lourds dégâts, vous soulagez d’une partie de votre équipement, et aussi retournez en ville pour vendre vos trouvailles à votre place et vous rapportez l’argent, comme un gentil toutou ! Cela peut représenter un petit gain de temps, même si votre fidèle compagnon devra vous laissez 2 minutes. Cependant, avec les portails de retour en ville (trouvables et achetables très facilement), vous pourriez le faire vous-même en quelques dizaines de secondes, alors ce n’est pas vraiment utile. Dommage que ce point-ci n’ait pas été mieux développé.

Petite chose amusante, et dérangeante, c’est que la caractéristique Force augmente les dégâts des armes. De TOUTES les armes. Oui oui, même celle des fusils et des canons !

 

KABOOM !

KABOOM !


 
 
folder_bookmarkScénario :

Le scénario qui nous pousse à explorer ces différentes cartes est plus recherché, plus intéressant et plus prenant que celui du précédent opus. Ce n’est pas non plus un roman de Stephen King, mais ce n’est pas ce qu’on lui demande ! L’histoire fait suite à l’opus précédent : suite à l’extermination d’Ordrak, L’Alchemist, être ténébreux inconnu, a décidé de ne pas laisser le monde en paix et de faire déferler les ténèbres sur la terre. Pour cela, il doit voler l’énergie vitale des Gardiens, des êtres magiques avec une tête de dragon tout gentil tout mignon. Vous, vous êtes le héros sorti de nulle part pour l’arrêter. Vous suivez donc le même chemin que votre ennemi, toujours avec un temps de retard, croisez les mêmes Gardiens pour tenter de les sauver de dangereux monstres voulant profiter de leur faiblesse, et finir par affronter l’Alchemist.
Scénario somme toute classique donc, un poil incohérent parfois (SPOIL ALERTE) : vous avez tué L’Alchemist avant qu’il n’accomplisse son plan diabolique. Alors d’où sort cet énorme monstre qui fait office de boss de fin ? Pourquoi il est là ? et pourquoi l’Alchemist a-t-il eu besoin de passer par les Gardiens, plutôt que d’aller directement poser le cœur de Ordrak là où il devait le poser ?). Peu de rebondissements dans ce scénario donc, qui semble plus servir d’excuse aux massacres que de réelle histoire à raconter.

Mais Torchlight deuxième du nom nous fait voyager à travers tout un monde magique, des plaines aux déserts en passant par les forêts tropicales. En ce point, le jeu surpasse vraiment son prédécesseur qui nous cantonnait à un seul donjon, immense certes, mais moins varié. On peut donc dire que l’écriture s’est bien améliorée depuis le premier opus, même si le changement de style narratif (à travers une voix off dans le premier épisode, au travers des dialogues dans le second) n’est pas forcément judicieux. Cette voix off manquante réapparaît uniquement pour l’introduction et la conclusion du jeu, avec une petite cinématique style bande dessinée particulièrement bien réalisée, mais perd beaucoup d’intérêt.

Les quêtes annexes sont bien plus nombreuses qu’avant, plus intéressantes, avec leurs petits histoires propres. Mais elles ne sont pas assez poussées pour nous détourner de la quête principale. C’est un petit bonus, un moyen supplémentaire de gagner de nouveaux objets et plus d’expériences.

 

Il pleut du feu bergère, rentre tes noirs démons.

Il pleut du feu bergère, rentre tes noirs démons.


 
 
folder_bookmarkBande son :

Petit bémol sur l’ambiance sonore : D’accord, on écrase, on taillade, on flingue à tours de bras. D’accord, on a affaire à des loup-garous et autre sales bêtes, et non des joueuses de harpe angéliques. Mais, si le bruit constant du massacre et des armes donne un peu plus de réalisme à l’univers, le joueur peut vite en avoir plein la tête et aller chercher un doliprane pour pouvoir jouer tranquillement. Si vous jouez à côté de quelqu’un, il pourrait bien vous demander quel est ce boucan, ou même de couper le son. Pendant les passages plus calmes, c’est une musique d’ambiance qui prend le relais, faible et douce, peut-être même un peu trop. Ce sont de belles compositions, sans aucun doute, qui auraient méritées un plus grand place dans le jeu.
On regrettera donc un manque d’équilibre entre la fréquence des bruitages, violents et réalistes, et la musique, trop peu recherchée et présente à notre goût.

 

Mon piaf, c'est une vraie brute !

Mon piaf, c’est une vraie brute !


 
 
folder_bookmarkDurée de vie :

La durée de vie de ce jeu est réellement phénoménale (comme beaucoup de jeux du genre d’ailleurs).Comptez une bonne quinzaine d’heures pour faire la quête principale et les quêtes annexes. Multipliez ceci par 4, soit le nombre de classes disponibles pour vous offrir une bonne jouabilité. Additionnez la possibilité de relancer, après la fin de votre partie, soit une nouvelle partie en gardant votre personnage au niveau et capacités actuelles, soit de vous plonger dans un donjon infini.
Torchlight II peut finalement se targuer d’un multi-joueurs qui ne révolutionne pas le genre, mais qui a l’inestimable avantage de prolonger et de partager le plaisir de ce si bon jeu. Semblable à celui d’un Diablo III, sans l’hôtel des ventes, il rassemble les joueurs de cette belle communauté pour un carnage à plusieurs dont on ne saurait renier la jouissance.

 

De nouveaux héros vont s'élever...

De nouveaux héros vont s’élever…


 
 
Pour conclure : Torchlight 2, c’est un carnage emprunt d’une certaine poésie, un déluge de feu presque romantique, un tête à tête entre vous, votre bestiole géniale et une armée de bestioles qui ne souhaitent que votre mort.
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A propos de l'auteur :

Jarps

Jarps n'aiment pas l'IRL. Jarps préféreraient sentir le poids d'une armure sur ses épaules que celle d'un costard-cravate . Alors, Jarps s'évadent dans le multivers vidéo ludique qui remplit sa tête de rêves...(oui, tout les verbes sont au pluriel, on est plusieurs dans ma tête)

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