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Titanfall

Rédigé par Le Matou       dans  Tests détaillés       20 Mars 2014

 
test-de-state-of-decayDescriptif :

Titanfall, a moins d’avoir passé l’année au fond d’une grotte, vous ne pouvez pas être passé à côté.
Annoncé comme la révolution du FPS multijoueurs et ayant raflé plusieurs récompenses à l’E3 2013, la Gamescom et le Tokyo Game Show, nous avons eu l’occasion de le tester, via une version démo (ça faisait bien longtemps que je n’en avais pas vu une !). Les premières critiques tombaient alors : dynamique et de l’action du début à la fin, un contenu à débloquer assez maigre et des Titans marrants mais sans plus.

Mais maintenant que la version officielle est sortie, et après avoir passé quelque temps dessus, je vais pouvoir vous donner mon point de vue, celui d’un nouveau venu dans l’univers du FPS multijoueurs. Et oui, j’ai peu joué aux BF et aux CoD (et je ne les ai pas appréciés).

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Y’a quelque chose qui se dégage de cette image…

 
 
folder_bookmarkGraphismes:

Il est temps de vous avouer quelque chose : le jeu a été conçu sur le Source Engine. Oui, oui, ce moteur qui date de 10 ans, utilisé dans Half Life 2 et Counter Strike Source. On dirait pas comme ça ! Et pourtant, les petits gars de chez Respawn Entertainment ont bien bossé. Le jeu est fluide, relativement beau et ne consomme pas trop de ressources. Enfin il vous faudra une configuration correcte pour le faire tourner comme il faut.

Cependant, même une optimisation et un travail de tous les diables ne peuvent cacher les lacunes d’un moteur vieux de 10 ans. Quelques textures sont un peu brouillonnes, notamment les petits objets ou détails dans les intérieurs des bâtiments. Les arrières plans sont très basiques et on repère les arbres posés par paquets ou encore l’aliasing sur les montagnes. Mais bon, on est pas là pour faire du tourisme après tout et ce qui nous importe, ce sont les armes, les personnages et les Titans. Et là- dessus peu de choses à dire. Les armes sont bien modélisées, les Titans et personnages bien animés.

Les cartes, quant à elles, sont plutôt inspirées. On se retrouvera à bondir de toits en toits dans une ville claire et lumineuse, à se réfugier dans les bâtiments d’un petit village ou encore, à courir le long d’une carlingue d’un vaisseau écrasé. Le titre joue beaucoup sur la verticalité du fait de la taille des Titans, ainsi que sur des passages larges et à découverts pour eux, et des chemins de traverses sinueux et dissimulés pour les soldats.

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Ceci est une invitation à entrer en langage Titan.

 
folder_bookmarkJouabilité/Gameplay :

Dans Titanfall, il y a les Titans et les pilotes. Et pour le coup, on se retrouve avec deux gameplays complètement différents mais complémentaires.
Commençons donc par les pilotes. Comme dans les représentants classiques, vous vous trimballez une arme principale, une secondaire, quelques grenades ou autres jouets explosifs et des “boosts” passifs.
Vous disposez également d’une arme anti-titan (lance-roquettes, lance-grenades magnétiques etc…) et d’une compétence active. Aux nombres de trois, vous risquez de n’en utiliser qu’une, tellement celle-ci est pratique. Le camouflage optique, qui vous rend complètement invisible aux yeux des Titans mais les autres pilotes discerneront vos contours. Il y a également un boost de vitesse et de régénération de vie, très utilise pour faire du combat rapproché ainsi qu’une sorte de sonar, révélant tous les ennemis à proximité à travers les murs.

Mais surtout, vous possédez un jetpack ! Et c’est ce dernier qui donne tout le gameplay de Titanfall en tant que pilote. Double-sauts, course sur les murs, rebonds, vous allez être complètement libre de vous mouvoir où vous souhaitez sur la carte tel le Prince de Perse ou encore Faith de Mirror’s Edge.
Grâce à tout ça, vous allez vous faire plaisir dans des courses poursuites entre joueurs, à essayer d’échapper à votre poursuivant et avec un peu de maîtrise, devenir le chasseur. Mais vous aurez aussi la possibilité de monter à dos de Titans, soit alliés pour l’épauler, soit ennemi, afin de mettre quelques chargeurs directement dans le système principal sans avoir à faire tomber ses boucliers.

Vient enfin le moment où vous pourrez appeler votre Titan. Après être tombé du ciel, il génère un dôme de protection, vous laissant le temps de le rejoindre. Vous aurez alors 3 possibilités : lui dire de vous suivre, lui faire faire le chien de garde à un endroit et enfin, monter dedans. Et vous y voilà, à l’intérieur de votre géant d’acier ! Vous vous sentez tout puissant avec son armement surdimensionné et sa taille ? Vous avez raison, entre le bouclier, la quantité de points de vie, le blindage, les compétences actives et le Core, les ennemis n’ont qu’à bien se tenir !
Mais malgré leur taille, les Titans se révèlent particulièrement agiles et ont la capacité de faire des glissades pour esquiver. Il faut d’ailleurs préciser qu’il y a 3 châssis différents : le Stryder, l’Atlas et l’Ogre.
L’Atlas est le plus polyvalent des trois. Blindage, agilité équilibré, il a la possibilité de faire deux dashes d’affilée. Il est équipé d’un Core d’Assaut qui, une fois activé après quelques minutes, permet d’accroître les dégâts.
Le Stryder est le plus agile et à la capacité d’effectuer trois glissades successives. Son core est celui de la mobilité et lui permet d’avoir une recharge presque instantanée des glissades ce qui le rend difficile à toucher. Malheureusement, cette mobilité se fait au détriment du blindage et des points de vie.
L’Ogre, quant à lui, porte bien son nom. Il possède le plus gros blindage et total de points de vie. De plus, son core lui permet d’améliorer encore sa défense pour le rendre très résistant. Il sacrifie pour cela sa mobilité et n’a la possibilité de faire qu’une glissade.

Si malgré tout ça, vous avez du mal sur le champ de bataille, il vous reste une dernière carte à abattre : les atouts. Il s’agit de bonus que l’on gagne à la fin des parties et que l’on peut équiper avant le début d’une autre. Vous pourrez en avoir trois au maximum et sont à usage unique, ne durant qu’une seule vie. Les bonus sont très variés et plus ou moins puissants selon la rareté de la carte.
On y trouve différentes cartes d’armes, qui remplacent celle que vous avez par une version boostée et plus efficace, différents boosts de compétences ou encore des bonus d’expérience.

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Il va falloir courir plus vite !

Maintenant, je vais vous parler des PNJs. Ceux-là même qui ont été critiqués et vis-à-vis desquels tout le monde était dubitatif. Et bien pour ma part, je trouve qu’ils constituent une excellente addition. Déjà, ils permettent une action intense où que l’on soit. Du coup, malgré le peu de joueurs sur la carte par rapport à ses concurrents, il y a toujours quelque chose à faire et si on ne fait pas attention, ils peuvent suffisamment vous amocher pour faciliter le travail des adversaires. Il en va de même lorsque vous êtes en Titan en affaiblissant vos boucliers. Tout ça pour dire que même si ils ne représentent pas une grosse menace, ils peuvent s’avérer très gênants et vous compliquer la tâche.
De plus, ils permettent aux joueurs plutôt moyens de participer à la victoire de leur équipe. En effet, même si ils rapportent moins de points qu’un Titan ou un pilote ennemi, on les trouve souvent par paquet de quatre ou cinq, ce qui permet de compenser.
De plus, les PNJs permettent de diminuer le compte à rebours avant l’arrivée de votre prochain Titan ou l’activation du Core de celui-ci.

Parlons rapidement des modes de jeux. Pour le coup, Titanfall ne réinvente pas la roue et se contente de l’habituel. L’attrition, aussi appelé team deathmatch, est la première équipe arrivée à 400 points. La domination de points clés : 3 points à tenir sur la carte, le but étant de les tenir le plus longtemps possible. Le classique capture de drapeau est également présent. On trouve aussi la chasse au pilote, un mode attrition où seuls les pilotes et Titans ennemis rapportent des points.
Mais nous avons un mode un peu particulier : dernier titan. Chaque joueur commence dans son Titan et ne peut en avoir qu’un seul. Le but, détruire les Titans adverses. Plutôt sympathique, il demandera une bonne coordination et travail d’équipe pour être victorieux.

 
 
folder_bookmarkScénario :

Titanfall se déroule dans un futur où la plus grosse partie de l’humanité vit aux confins de l’espace exploré. Cette région, appelé la Frontière, regorge de mondes inconnus et par la même occasion de ressources en grandes quantités.
l’IMC, pour Interstellar Manufacturing Corporation, a débuté en tant que simple extracteur de ces ressources et à force de travail et d’acharnement, a fini par devenir une grande société commerciale prête à tout pour s’enrichir.
En face, nous retrouvons la Milice, regroupement de propriétaires terriens, mercenaires, bandits et pirates, qui se veulent défenseurs de la Frontière. Ils ont bien entendu les moyens de se défendre et de contrecarrer l’expansion de l’IMC.

Voilà grosso modo le scénario de Titanfall. Deux factions opposées qui se mettent joyeusement sur la tronche pour savoir qui a raison. Au final, il n’y a pas de gentils ou de méchants, mais plutôt deux façons de voir le monde. Bien entendu, on adhérera plus à l’une ou l’autre selon ses propres idéaux. Mais en jeu, cela ne change rien, hormis l’apparence des pilotes et des Titans.

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L’IMC déploie son arsenal.

 
 
folder_bookmarkBande son :

Il y a peu de musique en jeu. On retrouve celles des salons et des menus principaux et quelques-unes en cours de partie. Rien de particulier à dire dessus puisqu’il s’agit de morceaux plutôt calmes qui ne vous prendront pas la tête.
En revanche, il en est tout autre pour l’ambiance globale du titre. Les armes répondent bien et ne font pas jouets, les explosions s’entendent bien. Lorsque l’on est à bord du Titan, on ressent largement le poids du colosse autant par les animations que par le bruit de la machinerie et des articulations. Il en va de même quand on combat à pieds à côté des Titans en plein duel. On se sent tout petit et on ne cherche qu’une chose, fuir comme une petite souris avant de se faire marcher dessus.
Par moment, quand nous en sommes en compagnie de PNJs, on a l’occasion de les entendre discuter ou donner des informations et cela joue grandement à l’immersion du titre. Il n’est pas rare de les entendre appeler à l’aide d’ailleurs.

 
 
folder_bookmarkDurée de vie :

La durée de vie. Une partie très importante pour un jeu solo, mais également pour un jeu multijoueurs. Ici, les développeurs n’ont pas voulu que les joueurs aient besoin de farmer pendant des temps indécents pour avoir du matériel. En une trentaine d’heures, voire moins si vous réussissez beaucoup de défis, vous aurez la main sur l’intégralité de l’arsenal. Pour ce qui est des lunettes et autres personnalisations d’armes, vous les débloquerez en réalisant des minis défis, comme abattre 15 pilotes ou 25 PNJs avec le fusil à pompe.

La “campagne” n’est rien d’autre qu’une suite de parties multijoueurs avec quelques petites cinématiques et des dialogues en cours de jeu. Que vous gagniez ou non la manche, le scénario continue. Il faudra la faire deux fois, une fois du côté de l’IMC et une autre chez la Milice, pour débloquer les deux chassis supplémentaires (le Stryder et l’Atlas). Comptez deux fois 1h30 et une campagne plutôt sympathique même si ce n’est pas l’attrait principal du jeu.
Il y a également un système de Génération. Une fois le niveau max atteint (50) vous pourrez recommencer depuis le niveau 1 et tout regrimper. On retrouve ce système dans CoD et il s’agit juste d’un moyen dissimulé pour éviter d’avoir à afficher des niveaux indécents.

En solo, je dirai qu’on peut rapidement en faire le tour et se lasser (même si ce n’est pas mon cas). En revanche, c’est un jeu qui doit se jouer avec quelques amis pour être réellement apprécié, pouvoir développer quelques stratégies intéressantes et se donner un coup de main facilement en cas de “rodéo” sur votre Titan.

 
 
Conclusion : Dans l’ensemble, on a le droit à jeu dynamique où l’on fait face à une sévère compétition. Les parties sont à la fois longues et extrêmement rapides, tant le rythme du jeu est appuyé, ne nous laissant reprendre notre souffle qu’entre deux manches. Le challenge est cependant bienvenu et apprécié, car la moindre seconde d’inattention peut nous coûter la vie, et chaque duel gagné se transforme en une petite victoire personnelle.
Pour ma part, Titanfall est un coup de cœur dont je ne me lasse pas. Je retrouve un peu les sensations des vieux Unreal Tournament et je dois avouer qu’un Mirror’s Edge en multijoueurs me faisait sacrément envie. Bon, il va falloir que j’y retourne, mon Titan est garé en double file !

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A propos de l'auteur :

Le Matou

Je suis ici en tant que rédacteur / compagnon de jeux / boule de poils. Passionné de jeux vidéos depuis ma tendre enfance, je suis un fervent défenseur du PC. Pour ce qui est du jeu, pas de style particulier, je change souvent de jeu bien que certains restent toujours présent. Mais mon monde du jeu ne se cantonne pas aux écrans et j'apprécie énormément les jeux de plateaux / de rôles. Bon pour en savoir plus, cherchez les boules de poils sur le forum !

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