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Test sur la trilogie Mass Effect

Rédigé par Cyber Bulbizarre       dans  Tests détaillés       17 Décembre 2013

 
test-de-state-of-decayDescriptif :

Comment l’aventure a-t-elle commencée déjà ? Ah oui, Mass Effect, cette approche de la science-fiction qui me laissait, à chaque fin de partie, un cactus dans la gorge. Je venais tout simplement de me farcir la quadrilogie Alien dans la même journée en arrivant à cette conclusion… J’adore le Space Opera. Mon petit cœur fait des sauts périlleux arrières dès que je vois des navettes, des races extra-terrestres et de nouvelles définitions politiques. Il y a tellement à faire, tellement à produire dans un Space Opera que je ne m’endors jamais sans faire travailler mon imagination. Il m’en fallait plus. J’étais comme obnubilée par cette nouvelle forme de science fiction qui s’offrait à moi. Après avoir refermé du K. Dick pour ouvrir du Star Trek, Titan A.E. et autres Macross, je me suis dit qu’il fallait passer à l’étape supérieure, et confronter ces quelques références en mousse avec un jeu vidéo. Mass Effect, et son univers complet ! Quel travail, quel génie. Et moi qui croyais que le jeu était beaucoup trop bourrin pour m’accrocher, je me suis laissée surprendre par la délicatesse de l’œuvre. Certes, énormément de renversements épiques sont là pour vous secouer l’estomac, mais ça reste avant tout une aventure sensible et émouvante.

Le commandant Shepard, figure charismatique du jeu vous entraîne, tel un chef de guerre pour découvrir son riche univers. Vous n’irez plus vous coucher sans penser Shepard, et vous n’écouterez plus l’OST sans vous morfondre en repensant à cette longue épopée Galactique… L’époque où VOUS, étiez Shepard, où VOUS, dominiez la Galaxie ! Mass Effect vous suivra un peu partout, tel un poison virulent. Mais n’ayez crainte et embarquez pauvres mortels.

Vous voici au centre le la Trilogie. Par où commencer ? Par le premier opus. Le plus difficile des trois, mais certainement le meilleur. Mass Effect possède un système très intéressant permettant d’exporter votre Commandant Shepard (le personnage principal) de mass effect 1 à mass effect 2, puis du 2 au 3. Il conservera donc ses propriétés physiques (libre à vous d’y effectuer quelques modifications) mais surtout, ses décisions passées vous suivront ! Vos actions auront des répercutions dans les jeux suivants, pouvant même aller jusqu’à la mort ou la non-existence de certains personnages ! Alors prenez soin de visiter chaque planète, chaque parcelle de la galaxie et de rencontrer le plus d’êtres possibles. Ne bâclez pas Mass effect (ou vous aurez à faire à moi), afin d’être sûr d’avoir tout vu. Choisirez-vous une voie pragmatique ? Ou conciliante ? Quelle relation allez-vous entretenir avec votre équipage ? Et côté cœur ? Bioware a pensé à tout, il ne vous reste plus qu’à vous installer et plonger confortablement dans son univers…

 

Je vous recommande la Shepard féminine, elle a beaucoup plus la classe quand elle est vénère !

Je vous recommande la Shepard féminine, elle a beaucoup plus la classe quand elle est vénère !


 
 
folder_bookmarkGraphismes:

Pas vraiment de choses à redire. Les graphismes sont propres, je ne me souviens pas avoir déjà croisé de bug. Les textures sont soignées et les lens flare (horizontaux, typiques des Space Opera) apportent au jeu un véritable plus. On y croit, on est bien dans l’espace, et on s’arrête souvent face aux sources de lumières pour admirer toutes ces réactions esthétiques et ces aberrations chromatiques. Même dans le premier opus, on a le droit à quelques particules flottantes pour flâter nos mirettes.

Et plus on avance dans les jeux, plus on est surpris par les améliorations apportées. Le troisième opus nous balance des shaders de peau vraiment incroyables ! La peau des Asari est parfaitement écailleuse, brillante à souhait on retrouve un aspect très réaliste de chaque matière aussi extra-terrestre soit-elle. La peau humaine paraît duveteuse (petit malus sur les mains de Shepard). Les vêtements se démarquent bien de la peau et on se dit que chaque partie des personnages a été travaillée avec soin et application.

Une mention particulière pour l’ambiance globale de Mass Effect. Chaque zone de jeu, chaque coin dans lequel vous vous trouverez réveillera de l’émotion. Pourquoi ? Parce que chaque endroit a sa propre atmosphère, ses lumières, ses occupants, son intérêt… Qui participent à créer une personnalité à un lieu ! Je déconne pas, allez faire un tour dans les bars, allez visiter les planètes. Tout a été insufflé de vie et possède une ambiance unique. Il est évident que l’on ressent le soin des créateurs à travers tout ce travail, amoureux de leur univers chargé d’âme et de poésie.

Le seul reproche visuel à faire dans mass effect serait au niveau des répétitions de models lors des phases d’assaut. Des cubes, des cubes et des cubes pour vous servir d’obstacles entre chaques rangées d’ennemis. Enfin on s’y accommode, puisqu’on se focalise surtout sur notre stratégie de gameplay. Et puis bon, à mon sens, les “graphismes” ne permettront jamais de modifier la valeur qualitative d’un jeu.

 

Partir explorer la galaxie...

Partir explorer la galaxie…


 
 
folder_bookmarkJouabilité/Gameplay :

Assez variable selon les Mass Effect, mais toujours souple ! Mass effect est avant tout un RPG, donc on se retrouve avec un choix de classe à faire au début du jeu : plutôt militaire, technique ou “biotique” (octroyant des pouvoirs de soutient ou d’attaque). Chaque coéquipier aura sa spécialité, alors essayez ensuite de créer des équipes équilibrées en prenant dans votre escouade, des PNJ complétant vos habilités.

Comme tout bon RPG, vous vous retrouverez confronté à de la distribution de points de compétence, des niveaux, de la gestion d’inventaire etc. Particularité de Bioware, un arbre de dialogues entraînera des réactions en chaîne AINSI que des modifications (physiques et morales) sur votre propre Shepard. Un choix de réponses plutôt pragmatiques non assumé vous portera préjudice ! Et dans Mass Effect, vous le paierez très cher. Ayez toujours en tête que vos compagnons ont une sensibilité propre, peu importe l’espèce, et peuvent mourir. Alors soyez poli ! Ou si vous voulez faire le mal, faites le bien.

On se rapproche d’un gameplay beaucoup plus stratégique dans le premier opus (la gestion de vos coéquipiers étant primordiale) et la difficulté beaucoup plus grande. On peut dire que ça ajoute du challenge, et qu’il est souvent nécessaire de reload sa sauvegarde (petite pensée à la mission pour sauver T’Soni). L’envie d’améliorer Shepard et son escouade est mise au premier plan, alors de retour sur son vaisseau, on quitte la stratégie pour retourner à la phase Rôle Play et redistribuer minutieusement ses points de compétence :D

Dans le second opus, la difficulté est moindre et on se soucie beaucoup moins de la partie militaire. On se contente de choisir ses compagnons en fonction de leur utilité par rapport à votre classe, et on précipite les missions pour retourner très vite faire de nouvelles rencontres. En effet, j’ai trouvé ce deuxième Mass Effect beaucoup plus centré autours des relations entre les personnages. Il y a également l’arrivée d’Aria, qui est à surligner ! Le désintérêt pour l’équipement/inventaire m’a un peu déçue et semble avoir été remplacé par de la récupération de ressources. On passe alors au scanner toutes les planètes de la map pendant de longues heures éprouvantes, assis confortablement dans son vaisseau (qui est en fait votre chaise de bureau…). Cinq tasses de café alignées derrière le clavier, on oublie presque qu’il est 5 heures du mat’, que dans 3 heures on retourne taffer et que votre appart’ est dans un piteux état ! Les heures passent vite, quand on utilise le scanner, si si.

Venons en au troisième Opus. A mon sens, vos rapports avec les autres personnages sont moins faciles à développer. Beaucoup de choses résulteront de vos choix dans les deux premiers Mass Effect, et vont remonter à la surface… Vous retrouverez une Shepard très tourmentée dès le début du jeu, désirant se couper de ses aventures spatio-militaires pour retrouver une vie plus “simple”, sur la planète Terre. Un peu à la manière du personnage de Ripley dans le début d’Aliens, qui aspire à se reconstruire, elle va tout de même devoir retourner se battre malgré elle… Cet opus étant tout particulièrement centré autours de la nostalgie et du désespoir, accompagné d’une bande son incroyable, vous vous surprendrez sûrement à verser quelques petites larmes tout au long du jeu.

 

"Tu vois, le monde se divise en deux catégories..."

“Tu vois, le monde se divise en deux catégories…”


 
 
folder_bookmarkScénario :

Mass Effect a beau être séparé en trois parties, les suites restent logiques et le scenario est vraiment bien ficelé. Ainsi n’apparaîtront pas de personnages/sociétés Deus Ex Machina. La compagnie Cerberus par exemple, qui n’était que simplement évoqué dans le premier opus, aura beaucoup d’importance dans le deuxième. Tout élément apporté à l’échequier aura son intérêt, même s’il est ridicule.

Le scenario principal, du point de vue du gamer étant l’anéantissement des moissonneurs pour la survie de tous, il est implicitement acquis que la véritable histoire est l’union inter-espèces. Et non pas l’évolution de Shepard, le soldat de l’Alliance (le nom annonce la couleur) ! Le personnage de Shepard est seulement utile à l’accomplissement de cette quête finale. Lors des trois Mass Effect, Shepard devra se battre contre les moissonneurs tête baissée.

Lors du premier opus, il/elle devra affronter Saren, un Turien voulant mêler la technologie des moissonneurs avec les espèces organiques afin de créer des êtres plus évolués.

Lors du deuxième opus, il/elle affrontera Cerberus (l’organisation ennemie de l’alliance, aux idéologies extrémistes) mais qui a pour ambition de posséder la technologie des moissonneurs à des fins de recherche/développement personnel.

Lors du dernier opus, Shepard devra finalement se battre contre les moissonneurs eux-même, arrivés pour mettre fin aux espèces galactiques. La résolution finale dépendra de vous.

Mass Effect se sert de son univers très riche pour poser de nombreux débats (inter-raciaux, religieux et étiques…) mais relève également un sujet prôné dans les œuvres du maître en matière de Science-fiction, que je ne citerai plus, les machines ont-elles une âme ? En quel point sommes nous inférieur ou supérieur à elles ? Bioware poussera le vice jusqu’à transposer IDA (qui n’était que l’intelligence artificielle de votre vaisseau dans le 2) dans un corps de cyborg, dans le 3. Elle va même développer une relation amoureuse avec un être humain. C’est pas rien !

Mais qui sont les moissonneurs, ennemis principaux de Mass Effect ? “Les Moissonneurs sont le salut dans l’anéantissement”.
Semblables à de gros insectes mécaniques, ils se proclament être une espèce pure et parfaite, venue pour “Moissonner les espèces” : c’est à dire, anéantir les espèces trop évoluées pour laisser se développer les espèces non-évoluées et rétablir un équilibre galactique. La moisson est sélective, et régulière (le labs de temps entre chaque intervention des moissonneurs est très long et on pourrait comparer ce procédé, à l’extinction radicale des dinosaures pour permettre le développement d’autres espèces animales “inférieures” par exemple).

Dans Mass Effect, l’objectif de Shepard sera donc d’unir toutes les espèces, les moins évoluées comme les plus intelligentes, pour se débarrasser des moissonneurs. A vous de choisir le virage final que vous prendrez…

 

Si ce perso n'a pas sa place dans votre coeur, Mass Effect vous rembourse !

Si ce perso n’a pas sa place dans votre coeur, EA vous rembourse !


 
 
folder_bookmarkBande son :

Les pauvres âmes en peine ayant terminé Mass Effect confirmeront peut être ce que j’avance mais, je ne peux plus écouter l’OST de Mass Effect de la même oreille qu’avant. Encore une fois, un gros point fort de la série. Épique, émouvante, prenante ! Les quelques petites notes similaires à des “boutons” enfoncés sur un tableau de bord viendront vous jouer une mélodie apaisante. Vous êtes plongé dans l’océan, vous êtes perdu dans l’espace… On est comme transporté dans quelque chose de sombre et pourtant on y est bien, parce que c’est beau. Chacun sa perception et son ressenti, mais les miens sont très forts pour la bande son de ce jeu. Je ne saurais pas vraiment vous en dire plus, car la musique n’est pas mon domaine professionnel, mais je me permet de comparer celle-ci à un bon vin et de vous la décrire comme on en décrirait les arômes.

 

Les moissonneurs seront ton Big brother !

Les moissonneurs seront ton Big brother !


 
 
folder_bookmarkDurée de vie :

A vous de voir. Ce jeu est un jeu qui se doit d’être terminé “à fond”. C’est à dire : faire les moindres missions secondaires, explorations, développements de relation etc.. Il trouve surtout son intérêt dans les petites aventures et les quêtes secondaires que vous donneront les autres personnages. Elles sont originales, émouvantes et parfois on peut avoir de belles surprise. On en apprend plus sur le codex du jeu et c’est vraiment là qu’on se rend compte de la richesse de l’univers qu’on a sous les yeux. Sans accomplir ces quêtes, il pourrait bien vous arriver des drames en matière de fins de partie, haha. Donc, le peu de moral qu’il vous restera vous poussera à recommencer depuis le début ! Je ne vous donnerai pas de durée de vie, car je n’en vois pas l’intérêt, et c’est carrément variable ! Faites le, c’est tout, et vous ne verrez pas le temps passer…

 

Voilà quoi.

Voilà quoi.


 
 
Pour conclure ce long pavé, j’ai vraiment été sonnée par cette œuvre (oui elle a le mérite de porter ce nom). Surtout pour sa richesse contextuelle et sa construction scénaristique. Peu de jeux ont le mérite de proposer une aventure profonde s’étalant sur trois parties. Mass Effect a su s’arrêter au bon moment, et à ficeler son histoire jusqu’au bout. Il ne fallait pas plus pas moins, et peu importe les rumeurs des gamers frustrés, ne vous spoilez pas, n’allez pas sur les forums ! Vivez pleinement votre aventure solo, créez une histoire d’amour avec une autre espèce et bon courage !
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A propos de l'auteur :

Cyber Bulbizarre

Gameuse depuis l'enfance et convaincue que le jeu vidéo est un art à part entière, j'ai un petit faible pour les univers de science fiction, post-apo et "anticipation" de manière générale. Tout ce qui contient un bon scenario et de l'originalité est également susceptible de m'intéresser ! Sinon, pour les intimes, je suis actuellement CG Artist à Amsterdam dans une agence de pub. J'adore voyager, dessiner et le cinéma. J'ai pu terminer mes études de 3D et réaliser un court métrage pendant 1 an avec une équipe. Je profite de mon temps libre pour participer à la création de nouveaux petits projets et enrichir mes expériences artistiques. Mon cocktail préféré est la Piña colada et... Voici les infos supplémentaires : Mon code ami 3DS : 0018-1433-0048 Et mon pseudo Steam : alzuur A bientôt !

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2 thoughts on “Test sur la trilogie Mass Effect

    MeaZinG il y a 4 années

    Magnifique article !

    iSpeeX
    iSpeeX il y a 4 années

    Magnifiquement bien écrit ! Survole très bien cette trilogie avec un humour des plus agréable ! :)

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