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Starcraft II, et consorts

Rédigé par AoNoShiro       dans  Tests détaillés       14 Janvier 2014

S’il y a bien des jeux à retenir, ce sont bien ceux de chez Blizzard Entertainment. Starcraft II et son add-on ne font pas exception à la règle. S’établissant comme une nouvelle référence dans le RTS, Blizzard signe une fois de plus un hit sur bien des aspects…
Petite remarque personne quant à la vidéo ci-dessus, il est à noter que le Terran manque cruellement de microgestion, ce qui explique en partie son échec fasse à l’imba zerg.

 
folder_bookmarkScénario :

Qui dit Starcraft II, dit obligatoirement Starcraft premier du nom, avant d’attaquer le vif du sujet, un bref rappel des bases s’impose. Ce premier opus de la série désormais mondialement connue, est sorti en 1998, le 31 mars pour être précis. Suivi de son add-on Broodwar, sorti presque jour pour jour un an après en Europe. Raffermissant ainsi une poigne bien installée que la société américaine avait sur le genre RTS (Real Time Strategy) avec les deux premiers Warcraft, Blizzard a signé deux opus de qualité qui auront conquis un public aussi divers que varié, suscitant un engouement tout particulier en Corée du sud, berceau de l’esport sur le jeu.

Mettant en scène trois races, les Zergs, les Protoss ainsi que les Terrans dans un univers SF signé Chris Metzen (scénariste attitré de Blizzard), Starcraft nous offre l’action et le drame qu’un space opera peut apporter lorsqu’il introduit une guerre interraciale.
Luttant contre l’invasion des Zergs, une race semblant primitive mais ô combien complexe dans ses processus de mutation, les Terrans vont également se heurter aux mystérieux et technologiquement redoutables Protoss, qui dans leur quête de purification du système de l’impureté Zerg, n’hésiteront pas à engager le combat contre les simili-humains.
De ces confrontations ressortiront plusieurs personnages qui seront centraux à la série. Jim Raynor, Sarah Kerrigan ainsi qu’Arcturus Mengsk chez les Terrans, l’Overmind (ou Maître-Esprit) chez les Zerg, et finalement Tassadar et Zeratul chez les Protoss.
C’est armé de leurs convictions et motivations que ces personnages participeront grandement à l’évolution de l’histoire dans le secteur Kropulu.
Si le pitch paraît simple d’aspect, quelques mystères enrobent le tout sur l’existence d’entités supérieures aux desseins inconnus, les Xel-Nagas.

Ceux qui connaissent un tant soit peu les histoires entourant les différents jeux de Blizzard ne pourront en aucun cas dénier les multiples références au mythe de Lovecraft, qui sont d’ailleurs fortement assumées.

Starcraft II, reprend donc logiquement à l’endroit où Starcraft I : Broodwar se termine, sans vouloir trop spoiler l’histoire pour ceux n’ayant pas eu l’occasion de le faire, il est possible d’avancer que la hiérarchie dans les différentes races se trouve chamboulée, changeant par la même occasion les objectifs de chacune des factions. Jim Raynor se trouvant donc exilé de ses pairs avec quelques hommes et un moral dans les chaussettes, la sulfureuse Sarah Kerrigan joue à la patronne chez les insectes, Mengsk exhibe une reproduction futuriste d’un régime totalitaire arguant une prospérité imaginaire , et les Protoss se sont retranchés dans leurs derniers bastions, traduisant une résignation certaine devant les derniers évènements de Broodwar.

Wings of Liberty et Heart of the Swarm vont donc permettre à nos héros de reprendre là où ils en étaient restés. Avec des objectifs aussi neufs qu’originaux. Jim veut récupérer sa dulcinée qui, elle, veut raser tout le monde, et les Protoss veulent passer derrière les Zergs pour nettoyer les choses pas très propres qu’ils laissent sur leur passage. A partir de là, les choses vont se corser un peu car les Xel-Nagas vont refaire parler d’eux et vont constituer le fil conducteur entre WoL et HotS.

 
folder_bookmarkGraphismes:

Il est évident que comparer SCI et SCII relèverait de l’aberration. Ces dernières années, Blizzard a imposé son style dans le graphisme de ses jeux en rendant ses productions plutôt jolies tout en pouvant les faire tourner sur un grand nombre de configurations. Le pari semble être réussi pour l’optimisation du moteur.
Les cartes sont aussi diverses que variées, apportant leur lot de particularités. Les univers changent sensiblement et offrent une multiplicité bienvenue (jungle, désert, caverne…), quelques textures disgracieuses attireront peut-être l’attention, mais la patte graphique ne laissera pas insensible. Le nombre et la qualité des effets visuels, par contre, ont de quoi flatter la rétine.
Flatter la rétine tout en demandant au PC, car oui le moteur est optimisé de bien belle manière, mais gare à vous si l’envie de jouer en “ultra” vous vient en multijoueur, l’affichage de plusieurs centaines d’unités et les effets de combats pourraient bien vous jouer quelques tours à votre tour et à vous.

Petit détour par la case cinématique, comme vous pouvez le constater, Blizzard reste un virtuose en la matière, les BA ainsi que les cinématiques en jeu sont somptueuses et mettent une réelle claque en pleine tronche. De quoi ravir les amateurs et même surprendre les habitués des séquences estampillées par la firme givrée.

Starcraft II

 
folder_bookmarkJouabilité/Gameplay :

En quelques mots, simple, mais efficace.
Pour la campagne, les missions proposent le développement d’une base à ses débuts, ou la gestion d’une colonie déjà pré-développée, aussi bien que des missions d’infiltrations avec gestion d’un petit groupe d’unité. Dans les deux opus (WoL comme HotS) les missions seront variées et proposeront des objectifs secondaires qui ajouteront un piment certain à une réalisation aux petits oignons. Les cartes induiront aussi un challenge vraiment intéressant, il sera question sur certaines de récolter des ressources spéciales en nombre définit, tout en ayant à gérer des conditions climatiques extrêmes, ou bien attendre des timings précis pour attaquer, comme l’utilisation d’une tempête de neige gelant les ennemis (mais pas nous parce qu’on est trop imba). D’autres missions seront plus traditionnelles, de l’escorte, de la destruction… il y en a réellement pour tous les goûts.

Des choix se présenteront également aux joueurs durant les missions, dans WoL par exemple une mission pourra être déclinée en deux, détruire une colonie terrane prétendument infectée par les Zergs, ou a contrario repousser les Protoss cherchant à les “purifier”. Ces dilemmes n’auront finalement que peu d’impact sur le fil rouge du scénario, mais feront tout de même appel à votre sensibilité.

HotS, à la différence de WoL, implique un dimension plus RPG dans ses campagnes, Sarah Kerrigan s’y trouvera en tant que pilier, un peu à l’image d’un héros que l’on contrôle dans Warcraft III, elle disposera d’un panel de sorts la rendant de ce fait une unité intéressante et même indispensable pour notre avancée. Il n’est donc pas question de la perdre, d’autant que cette erreur résulte automatiquement en l’échec de la mission.

Lien que l’on peut faire entre les deux versions de ce deuxième opus, les interludes entre les séquences, moment où notre héros(-oïne) passe en vue à la 3ème personne, permettant ainsi de pouvoir naviguer dans le QG et dialoguer avec ses compagnons de (in)fortune. L’occasion d’immerger le joueur un peu plus dans cet univers déjà fort prenant, mais pas que, car ces discussions permettent d’obtenir des détails supplémentaires sur les objectifs à venir, mais aussi des anecdotes intéressantes sur l’histoire. Le Quartier Général est, par ailleurs, un lieu où l’on peut effectuer des améliorations sur les unités moyennant paiement (via des monnaies obtenues dans les missions). Unités qui, pour certaines, sont exclusives aux campagnes, ainsi on retrouvera avec plaisir le médic de SCI dans WoL ou encore le Lurker chez les Zergs dans HotS.

En ce qui concerne la durée de vie solo, on peut l’estimer à environ 15 heures pour chaque titre, ce qui paraît raisonnable quoiqu’un peu court, mais si la collectionnite est votre dada, sachez que des hauts-faits sont accessibles dans la campagne et qu’il est parfois nécessaire de se heurter au plus haut niveau de difficulté afin de récolter de précieux points, caution indubitable de votre skill légendaire, celui-ci pouvant prendre l’apparence d’un faciès que le joueur peut fièrement exhiber sur le mode online.

2.0 c’est la mode

Le multijoueur a vu arriver la plateforme battle.net 2.0, se réclament plus “réseau social” que les anciennes versions, la mission n’est pas véritablement accomplie, pour peu que l’on ait connu la glorieuse époque que fut Warcraft III avec une plateforme vivante et conviviale. On se sent donc un peu loup solitaire. L’aspect brouillon du mode arcade et des custom game induit de surcroît un certain malaise, les menus étant peu intuitifs avec une impression de bordel (mal) organisé.
En revanche les parties rapides ne laissent aucunement planer le doute, et nous donnent le choix entre 1c1, 2c2, 3c3, 4c4 et FFA, la sélection de la race et le tour est joué, nous voilà prêt à affronter les hordes de joueurs du ladder, désireux d’en découdra à coup de cheeses et autres all-in d’une subtilisé renversante.
Notre profil – avec l’arrivée de HotS – affiche un niveau par race, débloquant des bonus cosmétiques, un avatar, des animations spéciales pour certaines unités ou un changement d’apparence pour un bâtiment.
Point important à souligner, le mode LAN est inexistant, le mode online étant la seule possibilité proposée (même pour jouer la solo, un mode hors-ligne étant à disposition mais assez pénalisant pour les hauts-faits…).

Taper joyeusement sur son clavier mécanique…

Du côté du gameplay pur, comme dans tous les RTS modernes, on retrouve la possibilité de faire des groupes de contrôle, permettant ainsi de naviguer facilement d’un bâtiment à l’autre ou gérer des groupes d’unités, facilitant de fil en aiguille la micro-gestion (contrôle d’unités). Micro-gestion qui est l’un des deux pans importants de SCII, la maîtrise des unités afin de minimiser les dommages reçus et maximiser les dommages infligés prend tout son sens à un niveau respectable, faisant ainsi la différence entre un novice et un joueur plus expérimenté.
L’autre pan crucial est la macro-gestion ou gestion de l’économie, car avant d’avoir une micro-gestion décente, il est impératif de maîtriser les mécaniques d’économie, rendant possible la production en continu d’unités. Aussi, certaines notions de base comme la saturation d’une ligne de minerai, d’un gaz vespène, la production d’ouvriers en continu, le nombre de bâtiments de production par bases minées… sont des facteurs déterminants lorsque l’on joue une partie de Starcraft.

En rapport aux races, les mécaniques changent, logique. Les protoss disposeront d’un bouclier sur les unités et bâtiments, absorbant les dommages et se régénérant au fil du temps, la possibilité d’effectuer des poussées temporelles (augmentant la vitesse de production des unités ou la recherche d’améliorations) incarne un des piliers majeur du développement de la race.
Les Zergs produisent toutes les unités à partir des couveuses (bâtiment principal), ces couveuses produisent des larves qui vont se transformer en unités (moyennant le bâtiment requis). Les reines, en tant que moteur de l’économie Zerg, vont accroître la génération de larves et ainsi la production d’insectes, en cela la macro-gestion est un forte chez eux.
Les Terrans seraient la race polyvalente, alliant besoins en macro et micro, pouvant augmenter les revenus rentrant grâce à la MULE lancée par le bâtiment core, ils peuvent aussi utiliser l’énergie de la structure afin de dévoiler les unités invisibles ou une partie de la carte, permettant donc de voir la technologie adverse et d’enclencher une réponse stratégique appropriée. Ils demandent une rigueur importante dans les connaissances de bases(BOs, nombre de casernes par bases…) ainsi qu’une rapidité d’exécution importante dans le but d’optimiser un maximum la production et les dégâts infligés.

L’équilibrage incarne un problème certain et récurrent de Starcraft II, comme dans la plupart des RTS. Les patchs viennent régulièrement corriger les quelques soucis majeurs qui peuvent apparaître. Appartenir à la communauté d’un jeu de stratégie, c’est un peu jouer le jeu des petites piques lancées au détour d’une discussion sur les éventuels problèmes concernant la balance.

Vous l’aurez compris, afin que le monde vous juge à votre juste valeur sur le ladder, ils vous faudra passer par la case apprentissage (Build Order, compositions, métagame), puis pratique (multitasking, mise en œuvre des BOs et timings, travailler les match up), mais les races, présentant les avantages et inconvénients qu’elles comportent, sont surtout une histoire d’affinité.

Starcraft II

 
folder_bookmarkBande son :

La bande-son, à n’en point douter, est une véritable réussite une nouvelle fois. Point fort de chez Blizzard de manière générale, le résultat est là, apportant une dose épique à l’action en cours. L’ambiance de chaque race est distincte, à l’image du premier opus, et dépeint avec brio le mystère de la race Protoss, l’agressivité sauvage de l’essaim Zerg ainsi que la fierté exubérante des Terrans, à noter l’introduction dernièrement des thèmes de Broodwar, apportant indubitablement une touche nostalgie appréciable


Pour conclure

Starcraft II incarne la quintessence du RTS, que l’on parle du mode Solo ou online, tout est à garder dans ce titre qui démontre une nouvelle fois la maestria d’un studio souvent critiqué mais qui fait le job.
Le scénario pourra déplaire, mais la campagne est un véritable plaisir à jouer, diversifiant à souhait les objectifs, évitant de ce fait la lassitude que l’on pourrait entretenir à répéter les mêmes actions sans arrêt.

Le mode online, compagnon de toutes les soirées fun, propose toujours plus de challenge, dans une recherche d’amélioration, à ce titre il garantira de nombreuses heures passées à joyeusement mitrailler son clavier et sa souris, cherchant à monter le plus haut possible dans ce baromètre dégueulant un arc-en-ciel qu’est l’APM.
L’absence d’un mode LAN est grandement regrettée, de même que la quasi-obligation de se connecter à internet pénalisera plus d’un joueur…

L’esport est également une dimension très importante du jeu, proposant de nombreux tournois à regarder ou même à jouer, la communauté présente sur le jeu est très importante et diverse.
Et puis… pour s’inspirer, pourquoi ne pas regarder un pro ? Et qui sait, peut-être commencer à se faire une petite place sur le ranking Grandmaster (top 200 d’une région).
A bien des égards, Starcraft II remporte ainsi la palme d’un grand RTS, avec beaucoup de qualités et quelques défauts qui n’enlèveront probablement pas tout le plaisir que l’on peut retirer en jouant.

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A propos de l'auteur :

AoNoShiro

Rédacteur actu', je commets des tests et donne parfois mes impressions sur des jeux ou mangas. L'Incarnation du skill.

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