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Kuroko no Basket

Rédigé par AoNoShiro       dans  Manga/animés       11 Janvier 2014

 

Kuroko-logo
Nom de l’œuvre : Kuroko no Basket
Auteur : Fujimaki
Artiste : Tadatoshi
Parution : 2008
Origine : Japon
Genre : Shonen, Sport, Comédie, Vie étudiante
Etat : Scans : En cours ; Anim : En cours (saison 2)
Personnages Principaux : Kuroko Tetsuya / Kagami Taiga / Les joueurs de Seirin High / Les joueurs de la Génération des Miracles

 

Pitch :

Kuroko est un jeune garçon entrant au lycée de Seirin (Tokyo), école qui a tout juste deux ans, et dont la passion est le basketball. Il décide donc tout logiquement d’entrer dans le club de basket de son établissement, lequel a pour ambition de glaner un titre national cette année. Ce but semble réalisable avec l’arrivée d’un nouvel étudiant, venu directement des USA, Kagami Taiga. C’est sans compter sur la Génération des Miracles, 5 joueurs qui entrent eux aussi au lycée en première année et dont le potentiel leur a permis de remporter trois titres nationaux consécutifs au collège.
Kuroko, ayant été le 6ème homme de cette équipe de rêve, promet alors à son compagnon de circonstance de devenir l’ombre à sa lumière et de la porter à bout de bras afin de faire de lui meilleur joueur du japon.

Kuroko1
 

Critique :

Cette critique sera centrée autour de la version scan de la série, celle-ci étant plus avancée que l’anime, les références à l’histoire et aux personnages seront par contre valables pour les deux versions car, fait assez rare pour être souligné, les deux suivent la même trame et il n’y a pas de changements notables. Ce point est d’ailleurs une critique envers les adaptations sérielles des ouvrages écrits en animés, pour des problèmes de budgets – que l’on peut lier à des soucis d’audiences la plupart du temps – certaines se retrouvent tronquées d’une grande partie de l’histoire, puis terminé à la va-vite… malheureusement.

Ce n’est pas l’objet de cette critique bien évidemment, sur des considérations graphiques tout d’abord, la version papier semble au début assez erratique, les traits paraissent grossiers, simples et le rendu est sombre… en bref tout cela semble peu engageant. Cependant le point positif que l’on peut retirer de cette présentation quelque peu nuancée, se retrouve dans la personnalité que l’artiste a cherché à instiller dans ses personnages, ainsi on arrivera directement à cerner le personnage mystérieux et drôlement moribond qu’est Kuroko Tetsuaya, ou bien l’énergique mais bizarrement naïf Kagami Taiga. Le coup de crayon pourtant grossier, dépeint avec délice les frasques comiques de nos protagonistes, pour un plaisir qu’il ne faudra bouder pour rien au monde !
A l’image d’autres séries, on alternera souvent entre passages sérieux, qui seront caractérisés par un dessin des plus classiques, et d’autres où le dessin sera intentionnellement simplifié, pas au point de donner une dimension “chibi” comme pour Dr. Frost, mais cette patte si particulière que l’on peut retrouver dans d’autres œuvres.
Paradoxalement, si l’entame de Kuroko no Basket semble imparfaite sur le plan visuel, l’artiste, comme dans d’autres mangas, gagne en assurance et en technique par la suite, affinant ainsi le trait et rendant l’ensemble nettement moins sombre, faisant ainsi évoluer l’imparfait vers des bases plus stables et, par conséquent, rendant la lecture bien plus agréable.

Le thème ici traité est donc le basketball (oui oui !), faisant également l’objet d’autres séries comme Buzzer Beater (anime) ou Slam Dunk (anime + scan). L’accroche, dès les premières pages du premier chapitre, donne le ton et une base mystérieuse à Kuroko no Basket, évoquant ainsi la Génération des Miracles, groupe de joueurs de génie, mais également ce prétendu fantôme servant de sixième homme à cette équipe au talent disproportionné… Cette entame servira d’ailleurs pour les épisodes de la saison 1 de la série animée.
Une fois ce tableau brièvement brossé, on se retrouve propulsé dans l’univers de Kuroko, faisant nos premiers pas à ses côtés et découvrant par la même occasion Seirin et ses joueurs, son coach aussi impitoyable que désopilant et plus globalement le basket. Car c’est ici que repose l’une des forces de ce manga, il n’y a nullement besoin de connaître le basket pour se retrouver happé du côté de ce Tokyo tout en dynamisme, à mesure que l’on évolue dans les divers matchs de Seirin High, on apprend le basket, ses tactiques, ses mouvements et ses règles. Le tout sans avoir cette désagréable impression d’une mise à niveau forcée, les explications viennent à point, sans overdose aucune.

C’est d’ailleurs un point tellement maîtrisé par l’auteur que les matchs se suivent, sans pour autant se ressembler, mais l’histoire elle aussi évolue réellement. On n’est pas ici dans un de ces shonen de sport qui vomissent de l’action en “veux-tu en voilà”, une vraie trame évolue en arrière-plan, faisant interagir passé, présent et futur. Sans vraiment constituer un spoil, on peut dire que l’équipe de la Génération des Miracles – qui évoluait à ce qui serait l’équivalent du collège chez nous – n’est plus à cause du passage au lycée où les joueurs se sont dispersés dans des écoles différentes.
En cela on peut déjà distinguer les problématiques que peut impliquer cette donnée. Rivalités entre les joueurs, histoires passées qui ressurgissent et autres banalités de lycéens. Devant cette apparente simplicité sportive se cachent donc des enjeux plus complexes qui vont apporter une profondeur que l’on n’attend pas spécialement, une agréable surprise.

L’aspect casting de l’ouvrage arbore certaines particularités, on ne peut pas vraiment statuer sur l’immensité des personnages principaux et secondaires en tant que qualité ou défaut, mais une chose est bien certaine, elle existe bel et bien. Et pour cause, il faut déjà compter avec Seirin High et son équipe, ainsi que la Génération des Miracles, ce qui implique également les équipes dans lesquelles les joueurs se sont faufilés. Mais en plus de cela l’auteur tient à ce que certains joueurs viennent et reviennent au gré du temps, pas forcément en tant que tels, mais les réutilisant à des fins informatives, permettant ainsi d’apporter des précisions sur des phénomènes qui pourraient paraître bizarres. Cette réutilisation, certes subtile, n’empêche toutefois pas la confusion, on aura du mal à se souvenir de certaines têtes qui, disons-le franchement, ne marqueront pas particulièrement.
Cependant, si certaines figures ne demeurent pas dans les esprits, beaucoup de personnages peuvent se faire une place dans le cœur du lecteur, par la gueule, un moment de classe ultime, la personnalité… Kuroko no Basket, c’est un casting généreux et sympathique qui représente sur un aspect sentimental, un très bon point.

On se plaira à découvrir les personnalités, venant d’un autre monde, des joueurs de la Génération des Miracles, tous plus fantasques et étranges que le jeune homme lambda. Kuroko représente également une attraction amusante, tantôt sans charisme, tantôt exhalant une classe sans bornes, il sera à l’origine d’un nombre incalculable de moments hilarants, une vraie bouffée d’air frais. Il est, d’une certaine manière, assez peu commun de trouver un héros de cet acabit, aussi transparent qu’un fantôme, semblant fragile au possible et pourtant doté d’une ironie redoutable et d’une spontanéité hors normes.
Notre autre protagoniste, Kagami, cherche quant à lui la reconnaissance du meilleur joueur du pays du soleil levant, le faisant donc rencontrer les ex-coéquipiers de notre ombre. On suivra donc ces deux personnages dans leurs victoires, défaites, entrainements, prises de gueules, évolutions… la routine quoi.
On s’en doutera, même si l’histoire jouit d’une profondeur insoupçonnée pour ce type de thème, on ne trouvera pas vraiment de profonde réflexion sous-jacente, à part peut-être la condition basique de l’homme par rapport aux dons, avoir un don faisant que l’on excelle dans un domaine, s’opposant au travail que l’on peut fournir pour être également reconnu. Le comportement de ces gens, qui sont au-dessus du lot, par rapport à ceux qui suent sang et eau dans le but de se faire une petite place au soleil…

Sans vraiment remuer les phénomènes de société dans une thèse sans fin, Kuroko no Basket incarne la réalisation d’un manga axé sport parfaitement négocié. Accusant une faiblesse artistique que l’on pourra attribuer à une erreur de jeunesse, Tadatoshi nous montre que lui aussi mûri en même temps que son bébé, pour finalement nous livrer un résultat tout à fait convenable, sans pour autant nous décrocher la mâchoire.
Reposant sur un aspect comédie rafraîchissant, cette production propose une action de tous les instants sans pour autant laisser de côté une histoire qui vaut son pesant de cacahuètes, donnant l’irrépressible envie de continuer une fois commencée.
Pas besoin d’aimer le basket pour adorer Kuroko qui, contrairement à ce que son nom indique, arrive à illuminer une après-midi morose.

Kuroko

Le point anime

Comme dit précédemment, l’anime, qui en est actuellement à la moitié de la saison 2, suit les mêmes traces que la version écrite. Il n’y a donc rien à craindre dans ce registre. S’affranchissant des petits défauts de naissance de son papa aux traits grossiers, la technique est ici irréprochable, le dynamisme d’une partie de basketball est retranscrit de façon tout à fait satisfaisante.
Mention spéciale pour la bande-son qui colle vraiment bien avec les différentes ambiances mises en exergue par Kuroko no Basket, parfois dynamique, parfois mélancolique, c’est une vraie réussite.

Si se lancer dans une adaptation anime d’un manga (livre) peut faire peur pour les raisons évoquées dans le premier paragraphe de la critique, Kuroko nous rassure, vous pouvez foncer sans sourciller. Le plaisir des yeux est au rendez-vous et on en redemande sans cesse.

Kuroko
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A propos de l'auteur :

AoNoShiro

Rédacteur actu', je commets des tests et donne parfois mes impressions sur des jeux ou mangas. L'Incarnation du skill.

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