Manga/animés


Canaan

Rédigé par Jarps       dans  Manga/animés       09 Mars 2014

 

canaan
Nom de l’œuvre : Canaan
Studio: P.A.Works
Parution : 2009
Origine : Japon
Genre : Action
Etat : Terminé – 13 épisodes
Personnages Principaux : Canaan, Alphard, Maria Osawa, Mino-san

 

Si Canaan avait été créé et produit par le studio Bee Train, cet anime aurait fait figure de quatrième opus des Girls With Guns. Pourtant, il n’en est rien, et l’on peut plonger dans cet anime de 13 épisodes avec la crainte douce-amer de voir surgir les mêmes éléments qui avaient fait la force et la faiblesse de Madlax ou El Cazador de la Bruja, sans atteindre la réussite de NOIR.

 

Pitch :

Ces évènements font suite à un jeu vidéo nommé « 428: Fūsa Sareta Shibuya de ». Notez qu’il n’est pas nécessaire d’y avoir joué pour comprendre l’histoire, mais ceci explique que certains personnages se connaissaient avant leur rencontre dans l’anime. Ceci rend aussi le cadre et le scénario de base un peu plus compliqué à comprendre, mais tout ceci est rapidement pallié en un ou deux épisodes

Tout commence avec Maria, photographe débutante, qui doit accompagner un journaliste, Mr Mino, pour un reportage sur un meeting anti-terroriste à Shangai, ville en plein festival. Ha qu’elle est mignonne (et même une peu sexy) la petite Maria, au milieu de tous ces gens faisant le fête, étonnée de tout avec son ravissant petit sourire. Ha qu’elle est adorable, attachante, dévouée et d’une gentillesse sans fin. Ha qu’elle a de drôles de fréquentations ! Parce qu’au milieu des étranges assassinats qui sont perpétrés dans la ville chinoise, Maria va retrouver une vieille amie : Canaan, une tueuse à gages aux talents plus développés que la normale…
En parallèle, Alphard, la terrible chef guerrière du groupe terroriste « Snakes » (oh tiens, encore une organisation secrète…) a la ferme intention de s’incruster au meeting, et semble s’intéresser de très près à la tueuse…
Une course aux réponses s’engage, menant la pauvre petite Maria et Mino-san au cœur de troubles plus denses et plus terribles qu’ils n’auraient pu l’imaginer…

canann characters

 

Critique :

Beaucoup, beaucoup, beaucoup de questions ! On ne pourra pas s’empêcher de faire une comparaison avec NOIR, c’est clair rien qu’au synopsis. Et le premier point commun, c’est que le scénario s’épaissit rapidement, soulève des interrogations, sans pour autant devenir trop alambiqué. On retrouve un certain nombre des éléments de la trilogie de Bee Train, comme l’espèce de complot monté pour masquer des atrocités, un personnage principal à la recherche de sa personnalité, un danger constant pour une Canaan traquée… Bref, le scénario a vraiment de quoi séduire, d’autant plus qu’il ne s’éternise pas (13 épisodes).

On pourrait peut-être regretter la présence de certains personnages, dans des rôles de « bouffons ». Je ne dis pas ça pour être insultant, mais pour moi ils ressemblent aux bouffons des rois, présents uniquement pour amuser. Par exemple, YunYun, cette serveuse chinoise qui fait tout le temps des moues terribles pour exprimer ses émotions, aime bien se fourrer des gros trucs dans le soutif pour faire croire qu’elle a de gros seins. Oui, ça plait aux clients (du restaurant), les gros seins. C’est tout à fait le genre de chose qui n’est pas désagréables, on en rigole souvent, mais qui nuisent gravement au côté sombre et mature de la série. Dommage… De la même façon, Santana et Hakko (une étrange femme muette avec des oreilles de chat en guise d’accessoires de travail) sont deux protagonistes tertiaires, non sans importance puisqu’ils apportent des explications et une certaine légitimité au scénario, mais leurs personnalités tournent parfois à la bouffonnerie, dans le but d’ajouter des touches d’humour dans une série qui gagnerait peut-être à être encore plus noire.

Les personnages principaux jouissent cependant d’un charisme bien supérieur à celui de Nadie (El Cazador) ou même d’une grande majorité de manga. Maria, qui semble être l’archétype de la bonne poire cruche avec un cœur aussi gros que ses seins, est en réalité bien moins frêle et stupide qu’il n’y parait. Déterminée, dévouée, c’est une équipière de choix malgré son manque de compétences techniques. Canaan, la jolie blonde meurtrière, ne tombe pas dans le cliché de la tueuse froide et implacable, puisqu’elle met vraiment en avant son amitié (et peut-être même son amour) avec Maria, frôlant parfois la relation lesbienne sans faire dans le fantasme.

Quant à Alphard… Elle est si belle, si enivrante, si charismatique qu’on en oublierait presque qu’elle est la méchante de l’histoire. Forte d’un lien mystérieux avec Canaan, elle entretient le secret comme personne et nous pousse à regarder épisode après épisode pour savoir finalement quel est ce si lourd passé qu’elle cache derrière sa haine et sa détermination. Ses petits sourires sexy laisse transparaître un sadisme à peine contrôlé, sa tenue provocante affirme sa personnalité de chef terroriste, son absence affichée d’amour pour sa sœur en révoltera plus d’un. Une vraie merveille de l’univers manga, qu’il sera, malgré toute sa violence, difficile de détester…

On en sait globalement assez peu sur ces personnages principaux. Quelques brides de passé sont dévoilées, lentement, au compte-goutte, de manière à garder constamment un sentiment d’interrogation. Est-ce lié au fait que l’anime se déroule 2 ans après le scénario d’un jeu vidéo ? Ou est-ce simplement pour garder un rythme rapide et intense sur 13 épisodes ? Quoi qu’il en soit, on retrouve rapidement nos principaux protagonistes liés à un passé commun, et à un virus mortel qui fut répandu quelques années auparavant. Les choses en resteront à ce stage jusqu’au dénouement final, faisant monter le suspense jusqu’à une fin moins prévisible que pour beaucoup d’anime du genre.

Alphard

 

Conclusion

Objectivement, Canaan est un excellent anime reprenant les fondements scénaristiques de la trilogie des Girls With Guns, mais qui se départit des mécaniques de films noirs propres au premier volume de Bee Train pour plonger plus dans l’action et le suspense purs. Le scénario, issu du travail de Type-Moon (notamment célèbre pour son jeu Tsukihime, et le manga qui en fut adapté), est particulièrement travaillé, adapté au rythme rapide de l’action et au nombre réduit d’épisodes. Beaucoup de questions au début, qui trouvent toutes leurs réponses, avec une fin touchante, très légèrement ouverte mais n’appelant pas de suite, Canaan tient toute ses promesses scénaristiques. Finalement, les personnages ont eu droit à une réelle activité de fond sur leurs personnalités, couplé à un travail très propre sur leurs designs. C’est d’ailleurs pour tous ces points que l’anime reçu une critique plus que favorable, et aurait mérité un succès un peu plus étendu (même s’il fut très loin du flop commercial) !

Plus personnellement, j’ai adoré Canaan, pour plusieurs raisons. La première, c’est que l’anime est construit de façon à pouvoir se regarder dans une journée, avec un scénario suffisamment prenant pour qu’on n’ait pas envie de le lâcher. Vous pouvez donc tout à fait regarder l’entièreté de la série en une nuit. La deuxième raison, c’est les scènes d’actions sont nombreuses, mais pas trop, tout en étant parfaitement réalisées. La troisième raison, c’est que j’ai adoré la fin, ce petit épilogue tout en finesse, et rien que pour ça, ça vaut le coup. La dernière raison… Alphaaaaaaaard *.*

Gun
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A propos de l'auteur :

Jarps

Jarps n'aiment pas l'IRL. Jarps préféreraient sentir le poids d'une armure sur ses épaules que celle d'un costard-cravate . Alors, Jarps s'évadent dans le multivers vidéo ludique qui remplit sa tête de rêves...(oui, tout les verbes sont au pluriel, on est plusieurs dans ma tête)

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