Il y a, dans chaque bon jeu, un petit quelque chose de jouissif. Un scénario pour certain, une musique magique, des filles sexy (parfois au grand damne de ces demoiselles gameuses), le plaisir de jouer entre amis, la découverte d’un univers sans pareil, ou tout simplement le plaisir sadique de massacrer des monstres à la chaine. Et puis il y a les jeux, les très bons jeux, qui cumulent tout ça. Torchlight II est de ceux-là.

Ceux qui aiment faire un carnage au milieu de hordes de monstres et autres aberrations seront servis. Après tout, c’est bien là le but du Hack’n’Slash. On ne se penche pas sur un diablo-like pour conter fleurette aux jeunes jouvencelles. Mais Torchlight deuxième du nom nous fait voyager à travers tout un monde magique, des plaines aux déserts en passant par les forêts tropicales. En ce point, le jeu surpasse vraiment son prédécesseur qui nous cantonnait à un seul donjon, immense certes, mais moins varié.

D’ailleurs, le scénario qui nous pousse à explorer ces différentes cartes est plus recherché, plus intéressant et plus prenant que celui du précédent opus (bon, ce n’est pas non plus un roman de Stephen King, mais ce n’est pas ce qu’on lui demande !). Notons un nombre de quêtes annexes intéressant, trop petit cependant pour nous faire perdre le fil de l’histoire principale.
Le gameplay est facile, fluide, un poil nerveux vue la taille de certaines meutes de monstres, avec un minimum de stratégie requise pour bien gérer ses sorts et son mana (qui descend vite, bon sang !). En un mot comme en cent : excellent.

Petit bémol cependant fait sur l’ambiance sonore : D’accord, on écrase, on taillade, on flingue à tours de bras. D’accord, on a affaire à des loup-garous et autre sales bêtes, et non des joueuses de harpe angéliques. Mais, si le bruit constant du massacre et des armes donne un peu plus de réalisme à l’univers, le joueur peut vite en avoir plein la tête et aller chercher un doliprane pour pouvoir jouer tranquillement. On regrettera donc un manque d’équilibre entre la fréquence des bruitages et la musique, trop peu recherchée et présente à notre goût.

Pour finir en beauté, un petit mot sur les graphismes. On peut facilement se dire « Mon dieu quelle horreur ! Mon personnage a un polygone en guise de visage ! ». Il est vrai que le parti pris d’un style cartoonesque peut surprendre à première vue. Mais une fois la surprise passée, le détail et la beauté des décors, le travail sur les monstres et la fluidité des animations nous font vite revenir sur notre jugement premier, sans se départir du style cartoon.
Torchlight II peut finalement se targuer d’un multi-joueurs qui ne révolutionne pas le genre, mais qui a l’inestimable avantage de prolonger et de partager le plaisir de ce si bon jeu.