Ce jeu propose une aventure à la troisième personne dans la peau de Nilin, chasseuse de mémoire amnésique tentant de retrouver son passé. Très mignon visuellement, il est aussi très complet. Remember Me s’appuie en effet des phases de combat dynamiques et immersives où il est possible de créer ses propres combos afin de décrocher les mâchoires avec style. Ce système permet de juxtaposer différents coups et actions dans un même enchaînement, par exemple attaque rapide puis lourde suivie d’un usage de médikit, histoire de faire le ménage dans une situation épineuse sans y laisser la peau. Cette feature ouvre la porte à une grande versatilité tactique, ce qui est pas souvent le cas dans un beat’em all.

Plus original encore, les « remix mémoire », des moments où il faudra se promener dans l’esprit de quelqu’un pour modifier sa mémoire… Oui, ça a l’air sale comme ça, mais en pratique, c’est vraiment sympa et très surprenant, à l’image du reste du jeu.

Néo-Paris est une ville très détaillée, et les bâtiments ultramodernes côtoient les grands noms de l’architecture parisienne : la recherche artistique du jeu est très travaillée. Il aurait été chouette de pouvoir se promener dans la ville façon sandbox, mais sa structure linéaire et dirigiste limite un peu le côté touristique de l’expérience…

Cette structure linéaire n’a pas que des inconvénients, ceci dit. L’intrigue est sophistiquée et assez profonde, et la linéarité du jeu permet de ne pas trop s’y perdre ! Le trip mémoire à la Inception part assez loin et il est difficile d’en dire plus sans spoiler, mais le scénario accroche bien et fait son boulot du début à la fin. Personnellement, je regrette que Nilin soit tantôt crédible, humaine et vulnérable, tantôt l’héroïne surpuissante avec répliques à la Chuck Norris, ce qui brise un peu sa profondeur à certains moments. Mais je pinaille, là.