La série des Monster Hunter est, parait-il, très célèbre parmi la communauté Nintendo. Edité par Capcom, le jeu est un pur produit de l’imaginaire japonais, un peu construit comme un shonen (manga pour garçons). D’ailleurs, il y a bel et bien un shonen, « Monster Hunter Orage », œuvre du même auteur que Fairy Tail, qui fut adapté de cette série vidéo ludique (en général c’est dans le sens inverse, mais un peu d’originalité ne fait pas de mal !).

Après un Monster Hunter 3 vivement critiqué pour son bestiaire réduit, son manque d’armes, bref, pour le fait qu’il soit en dessous de ce qu’il aurait du être, Capcom nous gratifie d’un Monster Hunter Ultimate 3 qui reprend l’opus précédent en ajoutant tout ce que les fans réclamaient. Mon dieu comme c’est bon d’être entendus !
Graphiquement, ce jeu est d’une beauté frappante, la 3D stéréoscopique est l’exemple type de la plus parfaite des utilisations de la 3D sur console portable. Certes, elle pique parfois les yeux quand la console fait un sursaut involontaire dans les transports, car il fuat rester bien en face de l’écran, mais mon dieu comme c’est impressionnant ! Les paysages de fond sont magiques, les armes d’une réalisation parfaite, et les monstres… En tant que novice des Monster Hunter, j’ai été subjugué autant par les cinématiques que par leur prestance pendant les phases de gameplay. Un pur bonheur visuel ! Notons d’ailleurs que le personnage est entièrement personnalisable. Un bon point bonus pour Capcom !

En termes de gameplay, là aussi, ma découverte fut totale mais non sans plaisir ! Vous êtes un chasseur de monstres professionnels, vous vous devez donc de savoir maîtriser un large panel d’armes (chose faite avant le début du jeu, vous n’avez pas à le faire vous-même !). Chaque arme possède son propre gameplay, ses avantages et ses inconvénients. Et chacun des 70 monstres a aussi son propre gameplay ! Vous devrez donc passer plusieurs minutes, parfois plusieurs dizaine de minutes, à bien étudier le comportement de votre proie avant de pouvoir espérer la battre. C’est un peu déroutant au début, mais l’immersion est totale. De plus, le crafting d’objets, composante principale du jeu, vous permettra non seulement d’avoir des armes et armures toujours plus fortes, mais aussi de créer des petit gadgets, des bombes, des munitions spéciales, qui vous permettront de faire face à toutes les situations.

C’est sur le scénario que le jeu pêche un peu. Plus de shonen, plus d’histoire, juste un métier. Vous êtes à Moga, un petit village côtier harcelé par un terrible monstre marin, le Lagiacrus. Vous êtes déjà formé, vous n’aurez donc aucune évolution du personnage a cours de votre aventure, seul votre stuff pourra évoluer. Les villageois sont cependant sceptiques sur vos capacités, vous demandent donc de remplir quelques menues missions vous vous familiarisez avec les paysages, la faune et la flore, avant d’aller abattre ce lézard géant. Une fois abattu, tout n’est qu’une succession de monstres de plus en plus puissants. Au final, le seul intérêt du jeu, c’est de tuer des monstres, pour avoir des équipements plus puissants, pour affronter des monstres encore plus puissants, pour fabriquez des armes encore plus puissantes, etc etc.

Sachez tout de même que je n’ai tué le Lagiacrus qu’au bout d’une trentaine d’heures de jeu ! La durée du titre est donc IMMENSE, digne d’un MMORPG, avec un nombre hallucinant de quêtes et de monstres à abattre !

Au final, Monster Hunter Ultimate 3 est un pur bonheur qui n’aurait demandé qu’un peu plus de scénario et d’histoire pour être sublimé. Avec un peu d’évolution de personnage en prime, mais ça serait s’écarter des fondements même de la série. Un must-have pour tout possesseur de 3DS  et de Wii U!