Jeux Vidéo


La saga Fallout

Rédigé par Cyber Bulbizarre       dans  Tests détaillés       04 Janvier 2014

 
test-de-state-of-decayDescriptif :

Alors, par où commencer… Fallout : mon addiction première aux univers Post apo. Le petit sapin qui a allumé les guirlandes de mon coeur en ces jours d’hiver où, fière de mon survivant de l’abri, j’arpentais les déserts nucléaires un thermos bien chaud sur le bureau et une couverture sur les genoux. Je me souviendrai toujours de ce jour, le berceau de mon apprentissage. J’étais encore bien naïve de penser que rien ne détrônerait Bioshock dans mon panthéon de geek.

Alors, commençons par le commencement. Fallout est un jeu de rôle qui nous plonge dans un univers post-apocalyptique (en effet le personnage que nous incarnons parcours le monde après les retombées radioactives). Il s’agit là d’une apocalypse de type nucléaire, comme la connait dans le roman Malevil, le film Mad max 2 ou le jeu S.T.A.L.K.E.R (que de bonnes références, Cyber-Bulbizarrement certifiées). Ouais, parce qu’en dehors de nos idées préconçues à la punko-survivants absolument croustillantes, ces univers nous permettent de nous recentrer sur certains aspects du genre humain : Les retours à nos instincts primitifs, notre animosité, la folie des grandeurs et autres thèmes habituellement proscrits dans certains domaines de la culture populaire (comme le monde du cinéma par exemple, qui fait du thème de la folie un tabou majeur). Notre personnage principal sortant de l’abri anti-atomique après de longues années, il est donc confronté à la violence de la réalité des survivants à la surface

Bon, on commence donc par se dire “ouais, enfin l’armée des douze singes adapté en jeux vidéo !”, puis on se rend très vite compte que rien, rien, RIEN ne nous est censuré. Ouais, prends toi cette réalité dans la gueule, petit joueur innocent qui croyait être protégé derrière les contraintes morales de la distribution vidéo-ludique ! Ici le bizu de la cour de récrée, c’est toi. Fallout, où l’art de ne rien vous cacher.

Avant de commencer à parler de cette superbe saga, j’aimerais bien vous faire prendre conscience qu’il est important de dissocier Fallout 1 et 2 (édités par Interplay) de Fallout 3 et New Vegas (edités par Bethesda).

 

La classe à Dallas. Ou comment s'assoir sur Dark Vador.

La classe à Dallas. Ou comment s’assoir sur Dark Vador.


 
 
folder_bookmarkGraphismes:

Bon alors, je pense que tout le monde sait à quoi ressemble Fallout 3 (l’opus de la série le plus connu de tous) ? Des graphismes propres à la Bethesda comme on en bouffe un peu tous les jours. Qui n’a pas déjà vu Skyrim (oui, ce jeu qui ne sait que vous fournir de jolis paysages carte-postale qui feront rêver mémé) ? C’est plus ou moins la même chose mais branché dans un contexte à la Mad Max teinté de notes de science fiction “à l’ancienne” : Vive les robots à tout faire et autres pubs macho des années 50. Donc globalement, c’est plus mature qu’à la sauce vikings (j’assume mes propos).

Globalement, c’est bien, mais surtout : on adore l’idée de trouver de nouvelles villes poubelles fabriquées dans/avec je ne sais quel matériaux. Petit clin d’oeil à Rivet-city et Sans Francisco, pour les intimes ;) Bon, ok, parfois ça bug un peu certes. Mais bon faut pas s’attendre à générer des open worlds qui fonctionnent à 100%, ça fait parti de la vie et on s’en fout grave, tant que ça ne nuit pas à la jouabilité. N’est-ce pas bande de trolls ?

Tout ça pour vous dire qu’il ne faut pas avoir peur de vous lancer dans la saga avec Fallout 1 et Fallout 2. “Ouais mé sais moche !”… Les graphismes ont été réalisés au pixel près type perspective isométrique (ce qui se fait encore, et qui était assez novateur pour l’époque). C’est donc une putain de prouesse. Y a des ombres, plein d’animations (toutes réussies), de l’open world et surtout beaucoup plus d’originalité et de libertés !

Encore une fois, ne jugez pas un jeu sur ses graphismes, contentez-vous d’y jouer et vous verrez que la qualité du contenu pourra vous surprendre. Même si les pixels piqueront vos yeux habitués à d’autres styles, vous verrez que le genre iso permet de fournir beaucoup de détails dans le contenu des villes/maisons/ruelles.

 

fallout

Observer au loin New Vegas s’illuminer quand on a soif, dans l’Mojave… Non, ça n’a pas de prix.


 
 
folder_bookmarkJouabilité/Gameplay :

Aaah… Je voulais vraiment vous parler d’une chose : Le gameplay de Fallout se base sur votre distribution de points de compétence et choix d’aptitudes (physiques, mentales etc..). Dès le début de la partie, vous créez votre personnage et façonnez sa personnalité, que vous assimilez et assumez tout le long du jeu. En effet, il sera confronté à de nombreuses petites quêtes et devra choisir sa réponse dans les dialogues qu’il aura avec d’autres personnages, ce qui aura une influence sur votre karma. En somme, Fallout nous présente une très trèèèès grande liberté d’actions et de conséquences.

J’ai certainement recommencé Fallout 1 une bonne dizaine de fois juste pour ré-répartir mes points. A deux points de différence, tout peut changer sur la jouabilité alors forcément quand on est MANIAQUE !

La difficulté quant à elle, dépend des épisodes. Les premiers fallout sont les plus durs, et il est souvent nécessaire de recharger sa partie. On se dit parfois au milieu d’une rixe qu’on recharge trop souvent, que la seule chose qui reste à faire, c’est de reload sa partie avant d’être entré en conflit. Heureusement pour nous, il est possible d’obtenir l’aide de plusieurs compagnons tout au long de la partie, possédant leurs aptitudes propres. Ainsi, se balader avec Vic le mécano nous arrangera pour réparer une vieille centrale tandis qu’embarquer Marcus le super-mutant, vous permettra de réduire vos ennemis en charpie. Il y en a pour tous les goûts et, finalement, on finit même par s’attacher à nos petits followers de l’apocalypse.

Le système de tour par tour des premiers jeux Fallout manque beaucoup aux nouveaux. En effet il permettait de mettre en valeur les compétences du perso grâce à un système de points d’action. Préservé mais bâclé avec le SVAT, il préfère l’action à la stratégie. Il n’est donc plus nécessaire de doser les déplacements, son système d’inventaire et ses tirs… Bref, ce n’est qu’un détail au milieu du flot de pertes que l’on retrouve entre les premières générations de Fallout, et les suivantes.

Encore une fois, je ne saurais que vous conseiller de jouer aux deux premiers épisodes, même si vous avez commencé par le 3 ou le dernier (comme beaucoup et comme moi-même). Faites ce petit effort. Vous retrouverez d’ailleurs beaucoup de références au premier Fallout du nom, dans New Vegas.

Votre personnage évolue grâce aux points d’expérience qu’il gagne et acquiert parfois des bonus sympa entre les niveaux. Ainsi votre bimbo intello peut devenir très vilaine, faire acte de cannibalisme tout en se spécialisant dans le secourisme. Bref, dans tous les cas, je suis une adepte du discours et du charisme, ce qui fait que mon perso arrive toujours à ses fins, hahaha !

L’avantage avec ce genre de jeu à la morale immorale, c’est qu’il nous est quasiment tout permis : Il vous sera possible de vous droguer, de devenir esclavagiste, acteur(isse) porno en vogue dans le wasteland, entrer dans une secte ! On s’assume parfaitement en tant que parfait connard et il y a des conséquences pour à peu près tout ! Parfois, certaines iront jusqu’à vous fermer des accès à des quêtes ou même pourrir votre mission principale.

 

Raul la goule. "Alors, on échange nos normal map ?"

Raul la goule. “Alors, on échange nos normal map ?”


 
 
folder_bookmarkScénario :

Le scénario de chaque personnage dépend des Fallout, mais se suit chronologiquement. Je ne vais pas vous spoiler.

Dans le premier scenario, votre survivant doit sortir pour récupérer une puce d’eau (élément inscrit dans la machinerie de son abri et permettant un système d’irrigation) afin de sauver les siens d’une mort imminente. Civilisé et encore élevé avec un mode de vie similaire au nôtre, il sera confronté à une humanité plus cruelle et cynique une fois dehors. “L’habitant de l’abri” (tel est son nom), est alors perçu comme le héros phare de toute la série.

Dans le second Fallout, son descendant sera le personnage principal. Il est intéressant de noter que celui-ci sort d’une tribu assez primitive et isolée, prônant le chamanisme et autre mode de vie spirituel. Ce qui le différencie carrément du premier héros ! Il est “l’être élu” pour ramener à son peuple, alors en proie à la sécheresse et à la famine un Jardin d’Eden en Kit : outil permettant de bâtir une nouvelle ville.

[ Fallout Tactics, le suivant sur la liste, fait bien parti de la saga Fallout mais possède une formule de gameplay complètement à part. Le scenario quant à lui se recentre sur l’histoire de la confrérie de l’acier. C’est une sorte de petit codex, dont le scenario ne suit pas celui des jeux précédents. ]

Dans Fallout 3, votre personnage est également un enfant de l’abri élevé par son père qui décide un jour de disparaître sans laisser de trace (mouais). Il tentera alors de retrouver son géniteur à travers les terres désolée, ce qui lui permettra de comprendre les vraies raisons de sa fuite.

Dans New Vegas, vous jouez le rôle d’un courrier (service de livraison dans le Mojave nucléaire). Ce métier ne s’avère pas sans danger, et votre quête sera de retrouver la personne qui a tenté de vous tuer pour intercepter votre livraison. Oui oui, la partie commence lorsque vous vous réveillez de votre coma. Vous partez alors à la recherche de réponses. A partir de là, il est facile de développer tout un truc… et comptez pas sur moi pour vous spoiler !

Concernant le contexte général, on se trouve à chaque fois dans les ruines d’une civilisation post guerre nucléaire. Les grandes factions mondiales s’étant échangées amicalement des bombes les unes sur les autres (fallait bien que ça arrive), certaines personnes ont pu trouver refuge dans des abris anti-atomiques. Il est aisé de deviner que tout se qui était à la surface a finit par pourrir avec le temps, et parfois muter en de nouvelles espèces. Des créatures plus ou moins dégueu’ les unes des autres, sur lesquelles on tire avec facilité. Et justement, qui dit moche, dit cible… Parlons-en. Ce que j’ai adoré dans ce jeu, c’est l’apparition de goules (notez que je n’ai pas dit zombies). Oui, dans Fallout, les “goules” sont les nouveaux parias de la société. Humains irradiés et physiquement mutés, ils gardent cependant leur part d’humanité et sont traités comme de la sous-race. Parfois même, comme des cibles. Un reflet de notre haine que l’on déchaine souvent dans des jeux de zombies sans nous poser de question, tel un gros fasciste. Ici, le sujet est traité avec un peu plus de recul, et il nous est tout à fait possible de devenir ami des goules.

Beaucoup moins léger que le reste de la série, Fallout 1 et 2 nous présentent souvent de petites scènes culottées et avant-gardistes. Régulièrement il m’est arrivé de me dire “bah putain, ils ont osé faire ça ! Mais c’est super !”. On se réjouit alors de se dire que ce jeu ne se veut pas orienté “pour tous”, mais bien pour un publique adulte. Le boss final de Fallout 1 n’est pas sans nous laisser froid dans le dos, la scientologie se fait royalement démonter et je suis fière d’annoncer que Fallout 2, est le premier jeu de l’histoire à avoir instauré le mariage gay. En dehors de cela, il y a aussi plein de petites références très sympa à retrouver dans le jeu ;) que du bonheur, pour nous, les amateurs de bon goût !

 

Garden of Eden -> tout ça dans un kit spécial Deus ex Machina !

Garden of Eden -> tout ça dans un kit spécial Deus ex Machina !


 
 
folder_bookmarkBande son :

Afin d’accentuer ce côté “old-school madafuckin’ greeeeaaaat science fiction universe”, Fallout nous présente une bande son assez froide et sinistre, parfois orientalisée, ornée de quelques reprises de célèbres groupes ou chanteurs style rhythm’n blues. Ainsi les Ink Spots sont à l’honneur depuis le premier opus et également les représentants officiels de la saga. Ils chantent les thèmes des jeux, ainsi que les introductions. Fallout 3 nous a permis de poutrer du super mutant sur fond d’Ella Fitzgerald en créant, dans le pip-boy, une petite radio portable jouant quelques titres du même registre.

Dans tous les cas, la bande son de Fallout 3 étant légèrement moins immersive et sombre que les précédents volets, j’ai le plaisir de vous annoncer que ce n’est pas le cas pour New Vegas ! Et puis si vous n’êtes toujours pas content, il vous est également possible de NE PAS mettre la radio.

 

"Ouais nan mais moi j'suis comme ça tu vois."

“Ouais nan mais moi j’suis comme ça tu vois.”


 
 
folder_bookmarkDurée de vie :

Encore une fois et comme toujours, Fallout est une saga impossible à compléter du premier coup. Je ne voudrais donc pas vous donner de durée de vie, ce qui serait idiot de ma part. Il vous faudra recommencer un certain paquet de fois avant d’être satisfait. Ainsi les heures s’écoulent autant que nécessaire, souvent pas dans le but d’avancer dans le scenario principal.

Comme beaucoup de ses amis RPG, Fallout est une série très longue et copieuse, qui nous emballe facilement et nous traine vers des quêtes secondaires à foison. Autant préciser que les détails cachés dans Fallout 1 et 2 vous pousseront à fouiner tel un rat le moindre recoin pixelisé pour trouver nombre trésors. Ainsi, ouais, j’admets qu’il est tout à fait possible de passer un quart d’heure, les yeux plissés à fouiner son écran sans bouger son perso (Que voulez-vous, c’est la survie). Cela va de même pour la partie réflexion/stratégie. Ce qui n’est pas non-plus pour nous déplaire !

 

Eeeeet... STRIKE ! (à tous ceux qui n'ont pas aimé mes propos sur Skyrim).

Eeeeet… STRIKE ! (à tous ceux qui n’ont pas aimé mes propos sur Skyrim).


 
 
Le mot de la fin… Ce serait bien facile de vous dire “allez-y, jouez à Fallout !”, moi qui adore les univers post apoc’ et autres brutalités. A mon sens, la saga Fallout se tient fièrement sur la première place de mon podium en matière de jeux vidéo. L’univers est riche et varié. Il nous transmet de nombreux petits clins d’oeils à nous, les fans de SF, et nous invite à méditer sur de nombreux phénomènes sociétaux et politique. Ce que j’aime par dessus tout, c’est la vérité qu’ils nous mettent sous les yeux. Voilà ce que nous sommes, et rien ne vous sera caché. Évidemment, y en a pour qui ce n’sera pas leur tasse de thé, et je le conçois très bien. L’univers est assez dur et masculin, la science fiction, c’est à assez particulier… bref, vous avez tout à fait droit de ne pas apprécier MAIS reconnaissez que la saga possède un certain charme et un contenu tout à fait unique !
Facebook Twitter Pinterest Linkedin Tumblr Email

A propos de l'auteur :

Cyber Bulbizarre

Gameuse depuis l'enfance et convaincue que le jeu vidéo est un art à part entière, j'ai un petit faible pour les univers de science fiction, post-apo et "anticipation" de manière générale. Tout ce qui contient un bon scenario et de l'originalité est également susceptible de m'intéresser ! Sinon, pour les intimes, je suis actuellement CG Artist à Amsterdam dans une agence de pub. J'adore voyager, dessiner et le cinéma. J'ai pu terminer mes études de 3D et réaliser un court métrage pendant 1 an avec une équipe. Je profite de mon temps libre pour participer à la création de nouveaux petits projets et enrichir mes expériences artistiques. Mon cocktail préféré est la Piña colada et... Voici les infos supplémentaires : Mon code ami 3DS : 0018-1433-0048 Et mon pseudo Steam : alzuur A bientôt !

a écrit 18 autres articles sur Gam3-over.com.

Comment trouvez-vous le site ?

Loading ... Loading ...

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Powered by WEBTeck © 2015 Gam3-over.com. Reproduction interdite. Tous droits réservés.