Ghosts reprend donc tout ce qui a fait le succès de cette licence. De l’action rapide et constante type course au frag, un gameplay extrêmement accessible, des tonnes de bonus, aptitudes et accessoires à débloquer et des modes de jeu classiques et efficaces.

Les quelques innovations qu’on y trouve semblent lorgner du côté de Battlefield : les maps sont un peu plus grandes, le gameplay un poil plus tactique et il y a même une destruction des décors, quoique très limitée. Rien de fondamentalement différent : les amateurs s’y retrouveront très vite, jusqu’aux graphismes qui ont décidément du mal à évoluer.

Le multijoueur ne réserve donc pas beaucoup de surprises aux habitués, et je ne pense pas que les nouveaux aient du mal à s’y faire, la recette CoD a prouvé déjà maintes fois son efficacité auprès des nouveaux venus dans le grand monde impitoyable du FPS. Et qu’en est-il de la campagne ?

Hé bien, disons qu’on est loin du premier Modern Warfare, qui proposait une intrigue bien construite, un parallélisme intéressant et des moments très forts (qui ne soient pas gratuits et stupides). Ici, on alterne entre des moments survitaminés et souvent absurdes, et des fusillades ennuyeuses qui ressemblent plus à du tir au pigeon qu’à de réels engagements prenants et nerveux.

Le grand atout marketing de Ghosts était le chien, accompagnant le protagoniste. Il peut être utilisé par le joueur pour massacrer l’adversaire, et il est aussi possible d’en prendre directement le contrôle pour quelques phases d’infiltration, hélas trop courtes, comme le reste des « grands moments » de la campagne, qui manque réellement de substance au final.

En définitive, Ghosts est une reproduction quasi à l’identique de la recette Modern Warfare, tournant fièrement le dos aux promesses de claque graphique et d’innovations. A réserver aux fans ou aux nouveaux venus voulant s’essayer au grand phénomène du FPS militaire semi-réaliste.