Fini la guilde des assassins, bienvenue aux pirates ! Edward Kenway, le héros de Black Flag, est le capitaine du navire pirate Jackdaw, et travaille à son compte, sans lien avec les Assassins ou les Templiers. Du moins au début… La trame principale surprend par son épaisseur. Assassin’s Creed 3 ne savait pas vraiment où aller, jetant un paquet de personnages célèbres pour leurs actions pendant la révolution américaine sur le chemin du héros, le tout n’apportant rien du tout au jeu. A part flatter l’ego de l’américain moyen…

Black Flag choisit plutôt de revenir à un protagoniste motivé par quelque chose de précis. Pour Altaïr, c’était la quête de la vérité. Pour Ezio, la vengeance. Pour Edward Kenway… C’est l’argent. Et aussi étonnant que ça puisse paraître, cette motivation fait de lui un personnage très intéressant, haut en couleurs, pris bien malgré lui entre deux feux, fréquentant tantôt les Templiers, tantôt les Assassins… Sans avoir la moindre idée de ce qui se joue en coulisses. Edward est un homme qui sait où il va et ce qu’il veut, et l’intrigue est beaucoup mieux maîtrisée.

Ce nouveau contexte implique que le joueur va passer beaucoup de temps en mer, à bord du Jackdaw, faisant ce que faisaient les pirates à l’époque. Les batailles navales étant la partie la plus réussie d’AC3, on ne s’en plaint pas, d’autant que la réalisation a été revue à la hausse, et ces moments sont encore plus impressionnants. Rarement ai-je vu autant de liberté accordée au joueur ! On va où l’on veut, on peut accoster et se promener sur n’importe quel petit bout de terre… Et il y aura toujours quelque chose à faire, une lettre cachée quelque part, un trésor à trouver, des animaux rares à chasser… On ne manque pas de choses intéressantes à faire, et l’aspect sandbox du jeu est, et c’est rare avec les jeux à monde ouvert, un très bon complément à l’aventure principale, qui ne manque pas de qualités elle-même. Un bon jeu, sous tous aspects !