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Test de State of Decay

Rédigé par Cyber Bulbizarre       dans  Tests détaillés       16 Décembre 2013

 
test-de-state-of-decayDescriptif :

Des zombies, encore des zombies. Je vomis du zombies depuis trois ans, d’où sort cette mode rappelez-le moi ? Je commençais sérieusement à me lasser de ce phénomène effervescent et à cracher sur mon achat de noël : le guide de survie en territoire zombie. Oui, la propagation de jeux de zombies cette année était telle que je n’assumais plus ma vieille passion pour le postapo. QUE NENI mes amis car nous voilà aujourd’hui avec une perle du survival : State of Decay, sorti tout droit du studio Undead Lab ! Voilà qui promet !

Et chabadabada à peine le temps de charger une nouvelle partie qu’on est directement dans l’action. Tabassage de zombies en somme, pour défendre sa peau… Mouais. Poutrer du zombies me fait relativement chier ces derniers temps, j’ai besoin d’un autre défouloir, ou d’un gameplay beaucoup plus constructif. Mais attendez, les minutes passent et ho ho ho, surprise ! Une gestion d’inventaire, une montée de niveaux, des fiches de personnages, une véritable personnalisation type rôle play ! Voilà qui devient intéressant. En somme, dans un contexte et un scenario des plus classiques en matière de zombie apocalypse : Vous rêviez de pouvoir gérer votre équipe de survivants, améliorer les défenses de votre base et trouver des ressources en fouillant des maisons abandonnées ? Undead lab l’a fait pour vous ! (hé oui, il est trop tard pour reculer pauvres mortels, ce jeu est tellement addictif que vous lirez les lignes suivantes !)

 
Méfiez-vous des familles extrémistes consanguines ! Méfiez-vous des familles extrémistes consanguines !
 
 
folder_bookmarkGraphismes:

Ahem, qui suis-je pour critiquer les graphismes d’un jeu vidéo que je n’ai moi-même pas conçu ? Une joueuse experte en texturing. Et là pour le coup, mes yeux m’ont piqués si fort que j’ai tenté la touche “echap” -> options pour aller booster la qualité. Misère, encore de la texture plaquée ! Je supporte pas la texture plaquée. Bref, j’abuse un peu, le jeu n’est vraiment pas dégueu. Dans sa globalité, il fonctionne parfaitement et on oublie très vite la texture plaquée. Et puis faut pas oublier qu’Undead Lab est un tout petit studio tout neuf tout beau. Les FX sont au rendez-vous, il y a pas mal de bâtiments (tous ouvrables, je précise) et de zones à visiter donc je comprends ce choix, cette facilité… Tous les jeux ne repeignent pas leur texture non plus.

La gestion jour/nuit est parfaite, elle apporte tellement au gameplay. La journée, on part chercher des provisions, on fait nos petites affaires. La nuit, on rentre au bercail, on s’occupe de ses troupes, on gère les petites querelles amicales, on bute les plus nuisibles d’entre eux tout en se goinfrant d’aspirine. Oui, parce que la nuit, on ne VEUT PAS être dehors. Y a du brouillard, des zombies aux yeux lumineux bien moches et puis… et puis merde, j’ai pas envie de me justifier. J’ai peur du noir. Vous aurez peur du noir vous aussi, vous verrez…

 

j'vous avais bien dit qu'ils ont les yeux qui brillent... Brrr

j’vous avais bien dit qu’ils ont les yeux qui brillent… Brrr


 
 
folder_bookmarkJouabilité/Gameplay :

J’adore tout ce qui touche au postapo. J’adorais les jeux de zombies (avant). Je suis une connaisseuse et pourtant, je désespérais de trouver LE jeu où les zombies semblent être réellement une menace, et non pas un défouloir à boutonneux frustrés. Les anciens resident evil par exemple, EUX ils avaient tout compris ! Hé ben nous revoilà dans une de ces perles rares où le survival est un survival, et où chacun de vos personnages peut mourir de ses blessures à tout moment. Vous allez les haïr, ces zombies, et vous ne vous précipiterez pas tête blessée dans une horde avec une batte de baseball cloutée. Ahem…

Un petit clin d’oeil au travail des animateurs que je salue bien bas. La liste des animations dans se jeu est assez longue (par exemple, vos personnages n’ont pas qu’une seule animation de frappe ou de tir… et cela va pour tous les mouvements) et le travail est très beau. Il apporte une vraie touche de réalisme, et un confort de jeu indéniable.

Ici donc, rien à redire quant à l’originalité du gameplay. On a à faire à une sorte de medley entre du Survival/Gestion/Simulation/RPG. Une combinaison parfaite pour qui veut vraiment avoir à gérer une équipe de survivants de l’apocalypse ! On s’occupera donc de recruter de nouveaux survivants (mais pas trop, faut pas déconner on a pas assez de bouffe pour tout le monde), de stocker des armes dans le camp (oui, en cas d’invasion, tous les survivants de la base doivent pouvoir se défendre), stocker les conserves et autres paquets de chips (vous pouvez même construire une cuisine, les repas amélioreront le moral des troupes), stocker des meds (soignez les malades mais jetez les infectés, n’ayez aucune pitié !), améliorer les défenses (ces saloperies arriveront toujours à leur fin…). Enfin bref, la gestion du campement est vraiment sympa et on est toujours en quête de matos pour pouvoir l’améliorer en véritable nid douillet. La gestion de l’inventaire, elle, se fait via un petit sac à dos : vous ne pourrez donc pas ramener beaucoup de choses de vos escapades. Avantage voitures ! Ici, c’est une ressource précieuse et très pratique :)

Chaque personnage a des qualités, des défauts, une personnalité et un passé qui lui est propre. Par exemple, si vous avez un médecin ou un cuisinier dans l’équipe, c’est tout bénef ! Une ancienne star du rock ne vous servira pas à grand-chose… Certains vont très vitre foutre la merde, d’autres seront amicaux ou auront assez d’humour pour remonter le moral de vos amis ! Bref, j’ai été très étonnée de voir quelle profondeur les développeurs ont pu apporter à chaque personnage. A vous de bien choisir qui vous ramenez dans votre camp. D’ailleurs, ils s’amélioreront ! Au corps à corps, au tir, en endurance etc.. Vous pourrez même accéder à des bonus bien sympa pour chacun d’eux !

Petit point noir que j’aimerais noter sur la jouabilité de ce jeu… Il n’y a PAS de pause. Je m’explique : vous quittez votre partie et partez en vacances une semaine l’esprit tranquille ? Dites adieu à votre partie. Le camp se sera fait envahir pendant votre absence ou bien votre équipe se sera dispersée ailleurs. Lorsque vous éteignez votre partie, vos personnages en profitent pour se reposer et mèneront leur petite vie sans vous. Cela signifie qu’il vous faudra être présent tous les jours jusqu’à la fin du jeu si vous voulez le finir… Au mieux, laissez vos persos se reposer pendant que vous dormez et récupérez la partie le lendemain. Bref, mon équipe à moi elle me manque déjà. RIP.

 

Au début on est un peu perdu...

Au début on est un peu perdu…


 
 
folder_bookmarkScénario :

Oh je n’aurais pas grand-chose à vous dire sur le scénario… Il est en tout point exact à celui que vous connaissez déjà. Oui, le cliché même du scénario que vous avez en tête lorsque vous pensez “zombie” et “Etats Unis”. Ca vous donne une espèce de survival un peu vulgaire, composé d’une team de départ bien connue : le survivant héroïque, le suiveur humoriste relou, la bonnasse un peu froide (qu’aurait presque pu se battre au katana)… Bref, toute notre petite troupe est supposée survivre ensemble et rejoindre une ville dans laquelle se trouve déjà un camp de réfugiés barricadés vous envoyant des transmissions radio.
C’est là que tout commence en matière de gestion, et c’est à partir de là que l’on s’amuse. Les clichés s’entassent, et on s’installe confortablement sur notre siège en cessant de maugréer. On les accepte, et finalement on se dit “pourquoi pas ? C’est totalement assumé”.
Dans le camp il y a le mec un peu vénère qui veut déjà que vous partiez, le prêtre qui sert à que dalle à part prier pour sauver vos potes blessés (oui, on est aux Etats Unis, va falloir supporter ça), la fille de la radio qu’on aime bien parce qu’elle est moins conne que les autres finalement et puis SURPRISE en matière de culot : un couple Homosexuel. C’est bien rare qu’on trouve, dans un jeu vidéo aussi kitsch et viril que celui-ci qui plus est, une relation homosexuelle ouverte et attendrissante lors d’une mission. Hé ben on se dit allez, on continue et pourquoi pas dénicher de nouvelles surprises. Et des surprises, du novateur, il y en aura !

Pour la suite, vous continuez le jeu à votre rythme. Rien ne vous oblige de faire la “mission principale” (d’ailleurs quand je la faisais, c’était plutôt par hasard). Vous améliorez votre camp, recrutez des gens, gérez les conflits et les ressources, améliorez vos persos et vos relations d’équipe… Entre temps, quelques missions secondaires bien sympa vous aideront à vous développer et vous vous rendrez très vite compte (clin d’oeil à 28 jours plus tard), que des militaires pas très sympa ont installé leurs fortifications dans la ville. Vous avez pour possibilité de changer de camp, celui-ci devenant trop limité et la ville trop infesté. Partez dans le sud, prenez une voiture et suivez la grande route en quête de liberté… Ah, l’apocalypse sous son plus bel angle. La magie de la dystopie. On avance en se disant “c’est beau et c’est vide…” on est tranquille sur la route à écouter le bruit de son moteur comme un gros égoïste et puis boum, des nouvelles villes, de nouvelles possibilités, de nouvelles missions et quand y en a plus y en a encore ;)

 

On espère que vous supporterez ce glandu.

On espère que vous supporterez ce glandu.


 
 
folder_bookmarkBande son :

Comme la musique est beeelle… Principalement menée par une guitare aux mélodies tristes et lyriques rappelant la désolation et la solitude, elle se mêle parfaitement à l’ambiance du jeu. Un petit air de borderlands ? Oui ! Mais en beaucoup plus sensible ! On est loin de déborder de testostérone et de “je suis là pour conduire des voitures sur fond de musique folk-expérimentale pour poutrer du zombie !”. Les bruitages au clavier, très lourds, rappelleront peut-être pour certains l’OST du dernier mass effect. L’effet parfait pour des jeux de science fiction, et pour vous hérisser les poils. Quelques percussions très faibles mais rythmées sonnent parfois l’appel de la course. Dans le jeu, on en fait assez vite le tour, mais l’OST est à écouter absolument en dehors. Si je devais donner un mot qui définirait la bande son telle que je l’ai ressentie, je dirai : la nostalgie.
Du très beau travail.

 

De toute façon vous finirez dans son estomac.

De toute façon vous finirez dans son estomac.


 
 
folder_bookmarkDurée de vie :

Aussi longue que vous le souhaiterez. Vous ne pouvez pas vous permettre de “bâcler” le jeu, de toute façon car il vous faudra prendre le temps de faire de la récup’ pour améliorer votre camp. Sans quoi vous ne pourrez pas survivre jusqu’au bout, ni même apprécier toutes ses subtilités. Ce jeu ne se fait pas dans la précipitation, mais dans la réflexion et la méfiance. Il nécessite, comme je vous l’expliquais, une grande présence car il continue de tourner tout seul même quand vous n’êtes pas là !
Si vraiment vous souhaitez avoir une tranche horaire, je vous dirai approximativement 2 ou 3 jours.. Mais bon, encore une fois, si vous rushez le jeu, c’est que vous n’avez rien compris ! Comptez également 2 ou 3 nouvelles parties à relancer. Au début, on a du mal à s’habituer à toutes les options et on fait pas mal d’erreurs alors on a tendance à vouloir recommencer (et c’est tout à votre honneur).

 

Alors, on fait moins le malin Mad Max !

Alors, on fait moins le malin Mad Max !


 
 
Pour conclure, j’ai adoré ce jeu, qui m’a réconcilié avec les zombies ! Il n’est pas très cher, et mérite d’être acheté. Perso je l’ai eu sur steam pour 15 euros environ. Comme je vous le disais, le studio de développement est assez récent et si vous voulez voir de nouveaux projets grandir, ne soyez pas radins ! Très peu de défaut, de l’originalité dans le gameplay et tellement de possibilités d’actions qu’on se demanderait presque “quoi ajouter de plus ? Ce jeu ne manque de rien, il se suffit à lui-même et j’espère qu’il inspirera les futures productions en matière de survival.
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A propos de l'auteur :

Cyber Bulbizarre

Gameuse depuis l'enfance et convaincue que le jeu vidéo est un art à part entière, j'ai un petit faible pour les univers de science fiction, post-apo et "anticipation" de manière générale. Tout ce qui contient un bon scenario et de l'originalité est également susceptible de m'intéresser ! Sinon, pour les intimes, je suis actuellement CG Artist à Amsterdam dans une agence de pub. J'adore voyager, dessiner et le cinéma. J'ai pu terminer mes études de 3D et réaliser un court métrage pendant 1 an avec une équipe. Je profite de mon temps libre pour participer à la création de nouveaux petits projets et enrichir mes expériences artistiques. Mon cocktail préféré est la Piña colada et... Voici les infos supplémentaires : Mon code ami 3DS : 0018-1433-0048 Et mon pseudo Steam : alzuur A bientôt !

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2 thoughts on “Test de State of Decay

    kilian il y a 5 années

    Très très bon texte pour nous expliquer ce que le jeux représente grâce a toit ces maintenant le jeux que j’attends le plus continue fort de faire des textes comme celui la sur d’autres jeux je serai le premier a aller voir :)

    Le Matou
    Le Matou il y a 5 années

    Dans la liste des jeux, pas mal d’heures enchainées. Un bon gros potentiel, avec quelques petits défauts et corrections à faire. Mais en soit, un bon hit pour les fans de zombies !

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