Rogue Legacy est un représentant de plus dans la catégorie de roguelike. Style de jeux de plus en plus mis en lumière sur la scène indépendante. Le titre se défend plutôt bien face à une concurrence toujours plus rude. Porteur d’un charme indéniable, son acquisition peut se faire pour la somme de 14€ sur Steam, mais il est également possible, pour les plus patients, d’attendre les soldes qui font souvent tomber le jeu en dessous de la dizaine d’euros.

Ressemblant à s’y méprendre à un métroidvania (Action / plateformer en 2D), on placera pourtant Rogue Legacy dans la catégorie des roguelike, comme évoqué plus haut. Ce type de jeux se caractérise par l’exploration de niveaux générés aléatoirement, le personnage ainsi contrôlé pourra récupérer expérience, équipement et autres bonus pour devenir toujours plus fort et donc plus efficace pour les runs ultérieurs. Le principe de base semble donc en tout point respecté avec Rogue Legacy. Tout comme la mort à répétition qui se veut le maître mot pour le débutant.

La mort est donc un point central du gameplay du soft qui propose du reste un système de lignée (Legacy), où les personnages choisis sont en fait des descendants de vos premiers héros tombés dans le mystérieux donjon. Les premières virées dans l’antre de la bête seront probablement courtes, le temps d’assimiler les différents patterns de monstres aussi divers que variés. Mais le malfaisant constat ne s’arrête pas là, car certains passages s’avèrent plutôt retors, on alternera ainsi plateformes placées au-dessus d’une véritable marée de piques, de tourelles, ou d’objets divers qui ne seront pas là pour exprimer leur amour.

Concernant les personnages ainsi que les lignées, il faut tout d’abord garder à l’esprit que de nombreuses classes sont proposées, un tank, un mage, un assassin, un archéologue…qui disposeront d’aptitudes particulières, ramasser plus d’or, une jauge vie de plus élevée, une barre de mana plus importante… Mais aussi de sorts propres aux archétypes, lancer un chakram, des couteaux, faire tournoyer des boules de feu et bien d’autres.
Et parce que l’aspect totalement sadique du jeu ne s’arrête pas qu’à la conception des niveaux et de pièges complètement tordus, les personnages auront aussi des caractéristiques loufoques, pouvant ajouter un malus supplémentaire pour le reste de votre aventure de quelques minutes. Le fait d’avoir un champ de vision limité, un personnage plus petit ou plus gros (imaginez les problématiques relatives à la hitbox), ou bien un héros(ïne) gay / lesbienne ou débitant des jurons lorsqu’il se prend des dommages.

Vous l’aurez sans doute compris, le but d’un run est d’accumuler le plus d’argent possible, argent qui servira à débloquer des améliorations, comme l’évolution d’une classe en une autre plus puissante, augmenter le maximum de vie/mana, d’or ramassé… Ou bien d’acheter des pièces d’équipement dont vous aurez débloqué le patron en ouvrant des coffres ici et là. Il va sans dire que ses achats faciliteront grandement votre évolution ainsi que votre résistance aux pièges maléfiques tendus au pauvre voyageur que vous êtes.

4 parties sont actuellement disponibles dans le château, comprenant level design et bestiaire différent. Plus vous avancerez plus ils deviendront complexes, bien évidemment, mais les récompenses seront revues en conséquences. De même que chaque partie à son boss et, qu’une fois vaincu, le butin lâché fera trembler vos mains et un calcul stratégique s’imposera de lui-même afin d’imaginer quels bonus doivent être débloqués en priorité pour devenir le plus efficient possible. Une fois ces 4 boss terrassés, un dernier boss s’ouvrira à vous pour vous permettre de terminer le jeu et ainsi d’avoir le droit de continuer dans un niveau de difficulté plus élevé…Si vous pensiez avoir suffisamment souffert, repensez-y.

Le petit point bande-son. Celle-ci s’avère charmante avec des thèmes très épiques, notamment celui des boss, mais on déplorera le manque de diversité qui ne nuira aucunement, mais qui passera très vite au second plan une fois la centième écoute lancée…

Un jeu somme toute très sympathique, qui se destine aux amateurs du genre. Les joueurs se frustrant ou rageant très facilement y laisseront surement quelques plumes car le challenge est bien présent. Toutefois il n’est pas exempt de défauts, certaines collisions avec le décors, les monstres, ou encore les pièges posent problèmes, et d’autre part la génération du niveau peut s’avérer frustrante.