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Preview de Hearthstone : Heroes of Warcraft

Rédigé par AoNoShiro       dans  Previews       02 Février 2014

Dans la série des derniers nés de chez Blizzard Entertainment, on demande Hearthstone : Heroes of Warcraft. Sorti de nulle part lors d’un panel l’an dernier le titre free-to-play, désormais en phase de béta ouverte, a su cultiver auprès des fans de l’univers Warcraft une attente grandissante.

 

Il était une fois…

Warcraft… Un nom qui parle au cœur d’un grand nombre de joueurs, allant de la série des RTS – dont les débuts remontent à 1994, quand même – et passant par le succès retentissant du troisième opus Reign of Chaos et son online diaboliquement efficace – plus tard repris pour l’addon The Frozen Throne – pour finalement arriver sur le couronnement de World of Warcraft, le succès planétaire que l’on connait tous.
Au-delà de ces empreintes indélébiles laissées sur les différents genres occupés par la firme américaine, Hearthstone incarne la volonté de se pencher sur le secteur du F2P et d’ajouter une nouvelle corde à un arc déjà bien pourvu, qualitativement parlant ; ou encore de travailler sur des projets un peu plus « intimes » avec une équipe de développement plus réduite qu’à l’accoutumée.

Hearthstone est, rappelons-le, un trading card game (tdc) comprenez par là un jeu de cartes à collectionner, tournant autour du Joueur contre Joueur. Le titre permet de nous immerger un peu plus dans l’univers Warcraft, déjà bien riche en contenus vidéoludiques et autres livres.

 

Magi : Labyrinth of Magic

L’interface des menus, comme celle in-game directement reste dans les standards blizzardiens, simple et accessible, efficace. Le passage par la case « didacticiel » lors du premier lancement sera obligatoire, mais pour peu que vous ne lambiniez pas sur les combats et/ou que le principe d’un tdc ne vous soit pas inconnue, une demi-heure devrait être suffisante pour se défaire des quelques ennemis choisis à cette occasion. Une aubaine pour familiariser un peu avec un plateau de jeu sans fioritures et les règles de base qui n’ont rien de réellement ardues, Magic serait plus déconcertant pour un novice.

hearthstone plateau

Les héros commencent la partie avec 30 points de vie et un tirage au sort est effectué pour savoir qui débutera la joute, rien de bien surprenant pour le moment, la possibilité de “mulligan” une ou plusieurs cartes de sa première main (pour la remplacer par un nombre équivalent) est également présente. Loin du système de terrains mis en place par Magic, Hearthstone vous propose des cristaux de mana se générant automatiquement à chaque tour, vous commencerez ainsi avec un cristal au premier tour, pour ensuite passer à deux et ainsi de suite jusqu’à se bloquer à 10. Ce mana pool se recharge bien évidemment en début de phase de jeu.
Autre particularité du titre, le système de classes. Au nombre de 9 (Druide, Paladin, Prêtre, Guerrier, Chasseur, Voleur, Chaman et Mage), ces classes disposeront de compétences particulières, le pouvoir du héros, ainsi en jouant Mage vous aurez la possibilité de tirer une boule de feu coûtant deux cristaux afin de blesser une créature de votre choix ou directement le champion adverse.

 

J’ai le mal de l’invocation

Après le pouvoir de héros et le mana, les créatures. Plusieurs variables sont à prendre en compte avec celles-ci, leur coût, les statistiques et éventuellement leur capacité. Si la signification du coût s’explique d’elle-même, les statistiques se partagent en deux, l’attaque et l’endurance. L’attaque représente le nombre de dommages que vous infligerez avec une créature et l’endurance, les points de vie de votre carte. Exemple d’une créature 3(atk)/5(endu), si vous attaquez, vous sanctionnerez votre cible d’un -3, mais dans le cas où votre créature est victime d’une attaque – admettons d’une carte 4/3 – il lui restera 1 point de vie (mais elle détruira l’attaquant via le système de riposte).
Les capacités indiquent des détails supplémentaires – les joueurs de Magic retrouveront des mécaniques connues – comme la provocation, c’est-à-dire qu’une carte ayant ce bonus attire les attaques sur elle, empêchant ainsi le héros ou d’autres monstres de subir des dommages, utile afin de gagner un peu de temps. Les boosts entre cartes sont également fréquents, les soins et d’autres assez simples à comprendre.

A l’instar de ses concurrents, il n’y a pas que, bien heureusement, des créatures, mais des cartes de magie – comparables aux éphémères de Magic d’une certaine manière – permettant d’infliger des dommages directs, boost, contrôler, protéger et bien d’autres.
En parlant du type de cartes, il est d’ailleurs indispensable de souligner que les cartes créatures disposent de plusieurs niveaux de rareté, ainsi il sera possible de se procurer des cartes normales (blanches), des cartes rares (bleues), épiques (violettes) ainsi que légendaires (oranges). L’occasion de redécouvrir des figures emblématiques de l’univers Warcraft telles que Tyrion Fordring, Sylvanas Windrunner et bien d’autres. Mais c’est également un point qui peu lancer le débat, si le jeu se qualifie difficilement de pay-to-win, dans la mesure où effectivement en payant avec de l’argent réel l’acquisition de cartes rares sera plus simple qu’en jouant simplement, ces cartes légendaires impactent généralement fortement sur le déroulement d’une partie car leurs capacités sont généralement au-dessus du commun des petites blanches (et autres).

 

La GSL 2014 (Starcraft II) : 15 Protoss, 12 Zergs, 3 Terrans

Puisque le jeu comprend une différenciation des joueurs par le biais des classes, il faut nécessairement souligner que l’équilibrage est une question récurrente. Les classes possèdent effectivement des pouvoirs héroïques mais également des cartes qui leur sont exclusives, occasionnant donc des styles propres ; le prêtre s’orientant plus naturellement sur le soin et le contrôle, le voleur sur la furtivité et l’élimination des monstres via des effets etc… Entre équilibre et déséquilibre, comment en pas perdre les pédales ?

Petite featurette sympathique du plateau de jeu, la possibilité « d’interagir » avec les décors sur les angles, de quoi s’amuser pendant que l’adversaire fait entrer sa matière grise dans un stade d’ébullition avancée. Autre subtilité, les dialogues des héros, permettant d’établir un semblant de roleplay ou éventuellement taunt son adversaire d’une partie – à noter qu’il n’y a pas de chat intégré aux parties -.

Hearthstone-image

 

La bourse ou la vie !

Le titre, étant F2P, dispose d’un shop permettant d’acheter des boosters de 5 cartes et ce avec de l’argent réel, une alternative pour acquérir cette monnaie de façon virtuelle est également à la disposition du joueur, en réalisant des quêtes journalières ou tout simplement en jouant et gagnant. De même que le craft à l’aide d’un ingrédient (poussière arcanique) vous permet de confectionner la carte de vos rêves pour coller à la stratégie d’un deck. Ce constituant est disponible en désenchantant certaines de vos cartes – plus elle est rare, plus elle rapportera – ou par le biais du mode arène, mode accessible en payant un ticket d’entrée en monnaie virtuelle et qui vous demandera de choisir une classe et créer un paquet de cartes dans le but d’enchaîner les parties (au bout de trois défaites, la porte vous sera indiquée), plus vous gagnerez, plus les récompenses seront conséquentes…

Pour ce qui est de la dimension esport du titre, l’avenir n’est pas vraiment clair sur ce point. Des tournois ont déjà eu lieu, on pensera notamment à celui de la dernière Blizzcon ayant vu Artosis (caster de Starcraft II) brillamment remporter la compétition, mais l’absence d’un actuel mode spectateur phagocyte actuellement les chances du titre de se donner pleinement en spectacle… Il faudra pour le moment se contenter des multiples stream disponibles sur Twitch.tv.

Hearthstone le modeste, tout du moins en comparaison des Starcraft et consorts, ne laisse pas indifférent. Les mécaniques et subtilités sont nombreuses mais néanmoins accessibles, la patte graphique et l’ambiance mise en avant font que l’on s’y sent comme autour d’un bon feu de cheminée. Toutefois se lancer n’est pas forcément l’adopter, le soft connaîtra, à n’en point douter, des jours glorieux, mais les aficionados de Magic déploreront probablement sa simplicité…

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A propos de l'auteur :

AoNoShiro

Rédacteur actu', je commets des tests et donne parfois mes impressions sur des jeux ou mangas. L'Incarnation du skill.

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