Ah, Mirror’s Edge ! Voilà bien un nom qui fera chaud au cœur à ceux qui s’en souviennent. Voilà déjà un moment que ce titre est paru : 2009, une époque assez triste du FPS, où tout était à la sauce guerre moderne et la palette de couleurs de chaque jeu restait généralement dans l’ocre et le marron déguelasse. Alors quand DICE, responsable des mythiques Battlefield, nous annonce un nouveau FPS, on s’enthousiasme parce que ces types-là savent ce qu’ils font… Mais on est loin de s’attendre à ce que sera Mirror’s Edge.

Oubliez vos réflexes de shooter traditionnel : Mirror’s Edge est un jeu de parkour à la première personne. Le parkour, c’est une discipline militaire (inventée par l’armée française, oui madame) consistant à relier un endroit sans faire de détour et en franchissant tous les obstacles qui se présentent sur la route. Pour nos rares lecteurs qui ne font pas partie des forces spéciales, le parkour, ou course libre, est très employé dans des films comme Yamakasi ou des jeux comme Assassin’s Creed, ce dernier rappelant Mirror’s Edge sur ce point-là.

Le joueur incarne Faith, une messagère travaillant à l’insu du gouvernement autoritaire (on est dans un futur proche) régnant sur la ville, faisant passer des colis et des informations séditieuses à divers clients, en passant par les toits et en utilisant son agilité et sa vitesse pour berner les forces de l’ordre. Tout allait bien, jusqu’à ce que, etc etc.

Loin d’être une simulation de service postal, le jeu tisse une histoire qui va plonger Faith dans une sale affaire, la police locale s’intéressant de trop près à elle. Ainsi, il faudra souvent se débrouiller pour trouver un itinéraire viable pour atteindre votre objectif en évitant les balles, et le jeu vous forcera parfois à éliminer un certain nombre d’ennemis avant de continuer. Faith ne pouvant courir armée, il faudra désarmer stratégiquement un garde isolé avant de régler leur compte aux autres avec l’arme obtenue, ou se la jouer Bruce Lee et tabasser tout le monde… Mais discrètement. Faith n’est pas un space marine, et une rafale suffira à l’expédier.

En plus de ce gameplay extrêmement original, pêchu et demandant précision et rapidité, Mirror’s Edge a marqué son époque par sa patte graphique, les couleurs vives et le blanc immaculé définissant son identité visuelle. EA ayant officialisé le développement d’un second Mirror’s Edge, c’est le moment de découvrir ce petit bijou ou de s’y replonger.