Mass Effect, c’est du classique, du culte. Une fois le charmant petit article de CyberBulbizarre lu, je n’avais qu’une envie, replonger dans cette aventure que j’avais déjà faite, il y a longtemps, sans accrocher plus que cela. La faute à un train pris en route surement, au fait que je n’avais jamais joué au premier et que je n’avais pas le même personnage dans le trois que dans le deux. Alors j’ai recommencé, du début, avec une charmante Miss Shepard pragmatique qui m’a accompagné pendant une centaine d’heures de jeu, à travers une histoire qui m’a prise aux tripes et qui ne veut plus me lâcher depuis.
Et justement, comme je ne pouvais pas m’en détacher, je me suis fait un petit plaisir : je me suis pris les 5 DLC principaux du jeu, et c’est là-dessus qu’on va se pencher aujourd’hui, et attention aux spoilers, même si on va les éviter autant que possible. On va passer à la trappe les DLC du style « costumes bonus » « nouvelles armes » et autres parce que j’ai tendance à penser que ce n’est rien d’autre que des attrape-nigauds. Bref, voici la liste de nos sujets d’études :

1. La version Etendue
2. From Ashes
3. Leviathan
4. Omega
5. Citadel

 
Le cœur de ces DLC se situe généralement dans les scénarios. Car, outre les heures de jeu en plus et l’intérêt financier pour Bioware&Cie, ils sont dotés de riches histoires qui alimentent l’énorme background historique du jeu avec plein d’éléments sur le passé de la galaxie, ou alors approfondissent les personnages d’une manière intelligente.

 
 
Version Etendue :

Suite à de nombreuses plaintes et retours négatifs des joueurs, Bioware nous propose un petit DLC d’une importance suffisamment capitale pour tout changer. Les joueurs se plaignaient que la fin, la conclusion de ces trois jeux, de ces années d’attentes, l’épilogue de Mass Effect, n’offrait qu’un deus ex machina facile, sans explication avec trop d’incohérences. Un exemple : juste avant le grand final, que vous devez faire seul, vous étiez pourtant accompagné de vos deux partenaires, comme pour chaque mission. Mais ils se volatilisaient, sans raison, sans explication, et vous ne sauriez jamais ce qu’il est advenu d’eux. Avec la version étendue, c’est chose faite !

Une nouvelle cinématique pour une meilleure fin

En plus du sacré retour sur scénario dont nous parlerons après, les Extended Cuts nous offrent une magnifique cinématique de fin. Bien plus poussée que la précédente, elle peut sembler un peu longue et ennuyeuse pour un spectateur extérieur, mais pour celui qui a parcouru la galaxie en long et en large, en compagnie de ses partenaires, cette nouvelle cinématique est puissante, empreinte de nostalgie, de regrets et d’espoirs. Des images fixes, comme des tableaux peints dans un musée, représentant les personnages qui vous ont accompagné, parsèment cette vidéo en vous arrachant quelques larmichettes (le tableau de Liara, en robe, tenant une rose devant sa planète reconstruite, ça vaut son pesant de cacahuète !).
Ne vous attendez tout de même pas à une révolution visuelle, ce DLC n’améliore en rien les graphismes du jeu. Nous y gagnons simplement le droit de prolonger de belle manière cet épilogue qui sera, de toute façon, toujours trop court.

Un futur pour Liara.

Enfin des réponses !

Il fallait que Bioware nous en donne plus, ça c’est sûr ! La fin du jeu nous laissait encore affamés de réponses, déçus et frustrés par certaines incohérences. La disparition de vos coéquipiers sans explications, votre relation amoureuse laissée en plan sans conclusion laissait un grand vide dans votre cœur. Le voilà maintenant comblé. L’apparition du Deus Ex Machina, ce petit enfant dont nous ignorons la provenance, la raison d’exister, l’identité, trouve enfin son explication et efface un bon nombre d’incohérences, malgré le fait qu’elle en soulève quelques autres.
La fin que vous aviez choisie manquait d’un futur. Car en effet, si vous avez fait le jeu de manière à ce que votre combat de soit pas vain (et attention, vous pouvez échouer !) vous avez envie de voir les conséquences de vos actes ! Pour ma part, cette petite extension m’offre un beau discours de l’amiral Hackett, une vision d’avenir et d’espoir que j’ai pu initier par mon combat. Et ça, ça manquait ! Et ça fait plaisir de l’avoir !

On sait enfin ce qu’il se passe pour nos amis!

Passons sur les versions étendues des musiques déjà existantes, ce n’est pas vraiment intéressant, à part que ça prolonge notre plaisir. Les versions étendues offrent quelques nouvelles musiques (8, en réalité) pas vraiment marquante par rapport au reste du jeu. La plus belle à mes yeux était « An End, Once and For All ». Oh tiens, en fait c’est une version rallongée d’une musique éponyme de la fin originale. Créer de la nouvelle matière n’était de toute façon pas vraiment le but du DLC.

An end, once and for all.

Ne comptez pas allonger vos heures de jeu, mais comptez bien une fin plus longue d’une bonne vingtaine de minutes. Il n’en faut pas plus, mais pas moins, pour combler les plus grosses lacunes de la fin originale..

Un futur pour tous… ou Pas, tout dépend de vous.