Officiellement sorti en juillet 2013, le soft met actuellement à disposition 106 héros (!) divisés en trois catégories, Agilité, Force et Intelligence, qui correspondent aux trois statistiques de base des champions.
L’objectif n’a, lui non plus, pas changé depuis la version originale du jeu Blizzard à l’époque, se frayer un chemin jusqu’à l’Ancien adverse en se débarrassant des quelques tours freinant notre progression… faire capituler la formation ennemie est également une possibilité.
L’arène, théâtre de cette lutte sans merci, reste toujours composée de trois lignes, le haut, le milieu ainsi que le bas, où les vagues de « minions » défilent sans interruption du début à la fin, permettant ainsi aux joueurs de se constituer une économie en assénant le coup fatal à cette chair à canon. Le but étant de faire progresser son équipement le plus rapidement possible afin de prendre un avantage certain sur ses opposants.

Le jeu s’avère relativement plus subtil que ses concurrents, notamment par la notion de « deny » permettant d’achever un de ses propres « minions » évitant ainsi son adversaire direct de faire gonfler son capital.
Moins accessible qu’un LoL pour un débutant, il faudra passer beaucoup de temps sur le jeu pour apprendre le fonctionnement, dans ses aspects les plus obscurs, d’une partie et comment la mener à bien. Ce qui constitue un paradoxe étrange, car si la notion du temps passé sur le jeu est vraiment importante pour constater une quelconque progression, la communauté n’est pas forcément un atout car fortement élitiste. C’est un MOBA se dira-t-on…

Pour les passionnés d’eSport, la scène DotA II, certes pas aussi importante qu’un certain autre jeu, se défend avec ardeur et propose des compétitions et un système de streaming très intéressant et intuitif. Le tout prenant une autre dimension lors des finales annuelles nommées « The Internationale » dont la troisième édition s’est tenue l’été dernier.

Graphiquement, le titre offre une maturité surprenante, tantôt sombre, tantôt lumineux, les effets des sorts sont un petit plaisir visuel sur lequel on ne boudera pas…surtout que les personnages se suivent sans pour autant se ressembler.
Il est donc difficile de déconseiller DotA II, d’autant plus qu’il est gratuit d’accès et que le passage à la caisse ne représente qu’une dimension esthétique dont on peut aisément se passer.

(À noter qu’il est impossible de juger le scénario de ce type de jeu, donc pour les besoins d’une moyenne arithmétique cohérente, on attribuera arbitrairement la note de 4.)