Ah que nous l’avons attendu celui-là ! 10 ans ! 10 longues années à revenir sur Diablo II pour calmer notre impatience et remplir le vide. Peut-être pensions-nous, à l’époque, qu’un troisième épisode n’arriverait jamais jusqu’à nous, mais le jour où Blizzard à ramener ce vieux sujet sur le tapis en 2008, l’effervescence était bel et bien au rendez-vous.

Le problème, quand un jeu est si attendu, c’est qu’à la moindre incartade des développeurs, la moindre déception, le jeu prend une claque. Et une autre claque. Et encore une autre. Alors, quand un jeu est bon, qu’il pourrait être noté 15/20, mais que son prédécesseur est une légende, alors il perdra des points. Et Diablo III a perdu des points…

Scandales, pétitions des joueurs avant même sa sortie pour une simple question de couleurs, sans parler du tollé initial quant à la connexion obligatoire pour jouer (qui d’ailleurs reste en travers de la gorge d’un certain nombre de joueurs !), le messie tant attendu du Hack’N’Slash est violemment tombé de son piédestal. Ceci n’a pas empêché le jeu de Blizzard de remporter un joli petit succès, et heureusement, car Diablo III est un bon jeu.
Comparé à son prédécesseur, il est moins sombre, et un peu plus cliché sur le scénario, mais sans plus. Les textures et couleurs sont plus lisses, plus claires, un peu comme si les décors étaient peints à la pastel, mais cela rends le jeu assez beau, même si ce n’est pas le plus réussi de son époque. Les cinématiques sont à nouveau très travaillées, puissantes, elles sont là pour en mettre plein la vue.

En termes de jouabilité, il suit le chemin tracé par son grand frère, en tentant avec succès d’offrir plus de possibilités, plus de sorts utilisables, plus de combinaisons. Renforcé par certains passages où vous êtes accompagné, ce gameplay semble avoir mûri comme il le devait depuis 2001, mais peut-être pas assez pour remplir les espérances un peu folles des joueurs. On le sait, l’attente vous fait idéaliser !

Avec de nouvelles classes, comme le moine combattant, la rejouabilité est immense : refaire un nouveau personnage pour tester de nouvelles possibilités, recommencer votre partie au niveau, où plonger dans un multijoueur controversé, mais pas mauvais pour autant, vous pouvez y passer plusieurs dizaines, peut-être centaines d’heures. Un rapport quantité/qualité/prix plus que satisfaisant !