Le film sort, le jeu qui va avec aussi ! Comme pour la sortie de The Amazing Spiderman au cinéma il y a deux ans, Activision profite de l’occasion pour vendre un nouveau jeu. Ce genre d’adaptation est souvent de bien mauvais augure, on a rarement (peut-être même jamais) vu un film au cinéma dont la sortie fut accompagnée d’une pépite vidéo ludique. Pourtant, il s’agit de Spiderman, et Spiderman, c’est bien. Enfin.. normalement. C’est fun. C’est de la baston, et probablement le système de déplacement le plus badass depuis que PONG fut créé. Alors, on est en droit d’espérer une exception à la règle… C’est l’heure du verdict !

Notons avant toute chose que ce jeu fut testé sans avoir joué au volume précédent. Aucune comparaison ne sera faite.Bref, rentrons dans le vif du sujet. Première chose : rien à voir avec le film. Mais que dalle, nada, le seul point commun, c’est que Peter Parker est Spiderman ! (oups, Spoil !) D’un côté heureusement, car cela permet de rencontrer plus de méchants, de découvrir plus de zones… Bref, si le jeu avait suivi le scénario du film, on se serait pendu. Cependant, il n’est pas si bien pensé que cela. The Amazing Spiderman 2 donne, au moins à son début, une impression de fourre-tout dans lequel on ne sais pas trop ou on va. Des gangs de russes, Black Cat, Kraven, Carnage, Le Caïd… tous se mélangent dès les premières heures de jeu, donnant l’impression que notre super héros se fait balader comme un mulet. Ceci dit, l’univers est réellement proche de celui du comic, fidèle autant que possible, et les aficionados apprécieront.

Côté gameplay, on est ni dans le génie, ni dans la catastrophe. Certes, se déplacer en Spiderman, c’est vraiment trop cool, se balancer entre les buildings, faire des cascades, des saltos, etc etc. Certes, quand on se bastonne, l’agilité de l’Araignée est modélisée à merveille et rend bien. Pourtant on peine à trouver une réelle consistance là-dedans. Le système de combat est proche de celui des Batman Arkham, avec un click pour frapper, un autre pour esquiver, quelques gadgets et coups de toile, mais pourtant on y prend bien moins de plaisir qu’avec le Chevalier noir, sans réellement pouvoir expliquer pourquoi. L’absence totale de charisme des sbires, peut-être… Ou un rythme plus ou moins mal géré.

Pour les graphismes, on va commencer à taper. C’est moche. VRAIMENT moche. A part le costume de Spiderman, que nous avons régulièrement en gros plan et pour lequel un bel effort de texture et de modélisation a été fait, les personnages sont mal détourés, les visages étant les seuls parties de l’anatomie humaine ayant retenu l’attention des graphistes. Les textures sont globalement ignobles, les mains par exemple sont atrocement modélisées. Les décors eux, ont des textures assez proches de Skyrim (on sait ce que ça veut dire…) et reste très sobres dans leur design, mais il faut quand même reconnaître que quand notre Araignée monte au sommet d’un gratte-ciel, voir toute la ville de haut avant d’y plonger, ça rend vraiment bien.

Et pour finir, le pire du pire : le bande son. C’est simple, les doublages français sont assez bons dans l’ensemble, mais P***** SPIDERMAN ! FERME TA G**** ! Il est constamment en train de parler, à sortir une vanne absolument pourrie tous les trois coups en plein combats, à narguer ses ennemis comme un enfant de dix ans, et c’est réellement insupportable. Déjà que la qualité de ces lignes des dialogues est égale à la qualité d’une contrefaçon chinoise, mais en plus on en a toute les dix secondes ! Trop c’est trop !

Pour conclure, The Amazing Spiderman n’est pas un mauvais jeu, il peut même se montrer appréciable sur certain aspect, il est reste frustrant sur bien des points. Mais tout fan de l’Homme-Araignée peut se lancer dans l’aventure pour en être le seul juge, il serait dommage de se priver de l’expérience. Attendez juste qu’il cout 15€ en occasion…